Brésil : le culte à Iemanja, déesse afro-brésilienne

Des milliers de fidèles sur la plage d’Arpoador, à Rio. Ils offrent des fleurs à Iemanja : la déesse de la mer et de l'eau, dans la spiritualité afro-brésilienne Candomblé, pratiquée par des descendants d'anciens esclaves.

Un hommage à Iemanja partagé par de nombreux Brésiliens de toutes confessions

Une célébration annuelle, peu avant le carnaval, qui attire de plus en plus de Monde, de toutes origines, comme le constate Viviane Azevedo, une fidèle de la Iemanja C'est un culte présent dans les religions d'origine africaine, mais il est aussi très présent dans les familles brésiliennes en général, même celles qui ne pratiquent pas ces religions.

L'idée est que cela devienne très populaire, et que tout le monde apporte ses offrandes. Ce n'est pas exclusif, car la plage est publique et Iemanja est un patrimoine immatériel. Iemanja appartient à tout le monde.

Darison Santos, organisateur de l'événement, ne cache pas la volonté d’universalité du culte de Iemanja 

Iemanja, symbole du syncrétisme du Candomblé, principale religion afro-brésilienne

Un succès qui s'explique en partie par le syncrétisme des religions afro-brésiliennes comme le Candomblé qui est la plus importante. Avec l'aval tacite du clergé de l'église romaine, cette croyance a associé dieux africains yorubas et saints catholiques. Iemanja est le plus souvent représentée comme une femme blanche assimilable à la Vierge Marie, protectrice des pêcheurs (en tant que déesse de la mer), des mères et des enfants. Elle est présente sous des noms différents dans nombre de croyances du continent américain et de la Caraïbe.

Dans la mythologie yoruba, Iemanja est Yemoja, déesse mère protectrice des femmes.

Au Brésil, sa fête officielle est le 2 février (en particulier à Salvador de Bahia) mais la plus grande fête en son honneur se déroule le 31 décembre.