En affirmant qu’il ne céderait pas 1,5 cm de plus aux peuples indigènes du Brésil, Jair Bolsonoro, lors de sa campagne des présidentielles en 2018, avait fortement pris position en faveur des groupes miniers et grands propriétaire des terres agricoles.
Trente-cinq mois se sont écoulés depuis l’arrivée au pouvoir du leader d’extrême droite et ce dossier particulièrement sensible provoque depuis 3 jours une mobilisation d’une grande ampleur des communautés amérindiennes dans l’attente d’une décision des magistrats de la cour suprême fédérale de Brasilia.
Enrayer la destruction de l'Amazonie
Face à face, d'un côté un gouvernement fédéral plus que jamais déterminé à réduire la délimitation des terres ancestrales promulguée par voie constitutionnelle en 1988, de l’autre les 170 communautés indigènes en lutte pour la sauvegarde de leurs territoires.
Autre revendication et non des moindres : la rétribution officielle des terres dont ils avaient été aussi expulsés sous la dictature militaire, dans les années 60, au profit, toujours, des puissants lobbys agroalimentaires.
La protection des terres amazoniennes en proie à une déforestation massive est aussi l’un des enjeux cruciaux de cette mobilisation.
L’organisation de ces manifestations avaient fait l’objet d’une demande d’interdiction de la part des autorités brésiliennes. Action aussi rejetée par la cour suprême.
Ce grand rassemblement qui se poursuit sur l’esplanade des ministères à Brasilia devrait se prolonger jusqu’à la promulgation du verdict attendu pour le 1er septembre prochain.