Jean Frédéric Alasa revit avec émotion son premier lancement comme DDO (Directeur des Opérations) :
« Je n’avais jamais revu les images, cela me remet dans l’ambiance. Il y avait beaucoup de pression. Tout le monde avait hâte de voir ce décollage d’autant plus que c’était un retour en vol et ma première. »
Jean Frédéric Alasa 36 ans, né à Maripasoula est l’aîné d’une famille de 8 enfants. Après le collège de Maripasoula, un BEP à Cayenne, il décroche son Bac STI génie Électrique à Kourou et obtient la bourse du CNES en 2008. Il effectue un cursus en école d’ingénieur à Toulouse et à Paris avant d’être embauché au Centre spatial Guyanais en 2013 dans le même service que Tamara Tézélé originaire de Cacao.
« Nous avons tout de suite eu une affinité. Nous nous retrouvions aussi personnellement, je viens d’un milieu pas évident… Nous avons dû travailler dur pour arriver là où nous sommes. »
Un cap fixé en regardant les tirs de fusées depuis Maripasoula
Même s’il ne savait pas forcément vers quoi il se dirigeait, Jean-Frédéric depuis son plus jeune âge était déterminé à réussir.
« Je voyais les Arianes 4 décoller depuis Maripasoula et cela m’a motivé. Je me suis rendu compte que le CSG n’était pas fermé du tout. Le CNES est très ouvert et propose énormément de choses aux jeunes. Cela a été le déclencheur et je me suis dit j’aimerais travailler là. Pas forcément pour être directeur des opérations. »
En attendant, il a réalisé son premier lancement et veut encourager les jeunes à ne pas renoncer à leur objectif.
« Il n’y a pas de chemin idéal pour arriver à ses objectifs. C’est la motivation qui nous fait y arriver mais en ayant un objectif clair dès le début cela nous permet, même si l’on dévie un peu, de toujours y arriver. Et de se dire aussi mais pourquoi pas moi. Les autres ont essayé. On ne perd rien si on n’a pas essayé. »
Jean-Frédéric Alasa devrait revivre très souvent son rêve car l’année 2025 s’annonce chargée en termes de lancements au Centre Spatial Guyanais.
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