Brésil : la loi Maria Da Penha contre les violences domestiques enseignée désormais dans les écoles d'Oiapoque

La rue qui longe le fleuve Oyapock non loin du débarcadère
La commune frontalière Oiapoque n'échappe pas au phénomène des violences domestiques aussi l'étude de la loi Maria Da Penha qui s'applique pour les violences faites aux femmes va désormais figurer dans les programmes scolaires. C'est une décision prise et adoptée en conseil municipal. 
C'est un étudiant de l'université qui a mené une étude sur les violences faites aux femmes qui a constaté qu'elles étaient en augmentation à Oiapoque. Il signale notamment qu'entre 2017 et 2018, il y a eu 223 signalements effectués en police et seulement 45 mesures de protections prises en urgence pour éloigner les auteurs de leurs victimes
Sur la base de cette étude, le conseil municipal a décidé d'intégrer dans les programmes scolaires la loi Maria Da Penha adoptée en 2006 pour réduire les violences faites aux femmes. Une loi qui a contribué à la construction de refuges pour accueillir les femmes en danger et favoriser la mise en place de programmes de prévention.


L'école doit sensibiliser sur le sujet des violences faites aux femmes

La loi Maria Da Penha est considérée par les Nations Unies comme l’une des trois meilleures lois au monde en matière de violence à l’égard des femmes. Elle aurait contribuer à réduire de 10% le taux d'homicides domestiques commis au Brésil depuis sa mise en application. Les élèves vont désormais l'étudier. Une action éducative et préventive qui est proposée dans les 8 écoles de la ville et les 13 écoles des villages autochtones. Les 4245 élèves d'Oiapoque seront sensibilisés à cette loi à la rentrée du mois d'août.
Source : Seles Nafes