Bruno Apouyou élu à la tête du Grand Conseil Coutumier

Bruno Apouyou, élu président du Grand Conseil Coutumier
C’est un changement dans la continuité. Bruno Apouyou était l’un des 2 vice-présidents depuis la mise en place du conseil en 2018. L’ancien président du conseil, Sylvio Van Der Pjil devient lui vice-président pour les amérindiens. Joseph Ateni est élu vice-président pour la communauté bushinengué.

La salle de délibération du grand conseil coutumier était pleine ce samedi 12 mars 2022. Les représentants des peuples autochtones étaient en effet à Cayenne depuis jeudi dernier, venus de toute la Guyane pour ces deux jours d’assemblée plénière.

Salle de délibération de la CTG ce samedi 12 mars 2022

L’occasion d’échanger et dresser le bilan des quatre années écoulées depuis la création de cette interface entre l’état et la collectivité territoriale de Guyane. 

L'enjeu de la deuxième journée de ce grand conseil : l’élection du nouveau bureau.  Un premier renouvellement depuis sa création du grand conseil en juin 2018 (mise en place suite à la loi égalité réelle Outre-mer du 14 février 2017).

Selon le règlement intérieur, la présidence doit être tournante : Sylvio Van der Pjil président amérindien ne pouvait donc pas se représenter. Le nouveau président devait être bushinengué.

Les discussions ont eu lieu bien en amont et un concenssus a été trouvé. les 18 membres du GCC n'ont eu à se prononcer que pour un seul candidat : Bruno Apouyou. Le capitaine des bonis de kourou était déjà vice-président du GCC donc bien au fait des dossiers. Il assurera donc la continuité du travail commencé.

Un changement dans la continuité puisque Sylvio Van Der Pjil passe de la présidence à la vice-présidence, Joseph Ateni fait lui son entrée dans le bureau, il est le 2ème vice-président élu pour les bushinengue. Jean-Philippe Chambrier devient le nouveau secrétaire du GCG.

A noter que Christophe Pierre qui faisait partie du précédent bureau pourrait occuper la présidence du  l'EPCCE. Un protocole d'accord portant sur la création de cet "Établissement Public de Coopération Culturelle et Environnemental" le 10 mars dernier.

Cet EPCCE doit permettre, entre autres, d’encadrer la rétrocession, et d’assurer la bonne gouvernance des 400.000 hectares de terrains rétrocédés aux peuples autochtones de Guyane

Le nouveau bureau n'est élu que pour 1 an et demi au lieu de 3.