Caravane de la liberté : le préfet annonce des verbalisations pour les contrevenants, la manifestation était non déclarée

La Caravane de la liberté du dimanche 5 septembre dans la ligne de mire du préfet. Thierry Queffelec sort de son silence et "condamne l’organisation d’une manifestation non déclarée et illégale en plein confinement".

La Caravane de la liberté du dimanche 5 septembre dans la ligne de maire du préfet. Thierry Queffelec sort de son silence et "condamne l’organisation d’une manifestation non déclarée et illégale en plein confinement".

Une manifestation illégale

Thierry Queffelec, préfet de Guyane

C’est par voie de communiqué, que le préfet de région a condamné "l’organisation d’une manifestation non déclarée et illégale en plein confinement". Ce dimanche 5 septembre avait lieu une nouvelle action de la Caravane de la liberté à Kourou. Pendant une heure, hier matin, 250 véhicules, de Cayenne, de Saint-Laurent et de Kourou, ont sillonné les rues de la ville, avant de repartir vers Cayenne où s’est tenu un pique-nique géant. Un rassemblement convivial qui ne doit pas faire oublier la raison de ce mouvement : l'opposition à l'obligation vaccinale et au pass sanitaire. Seulement, cette manifestation s’est produite en plein confinement.

Des amendes 

Thierry Queffelec choisit cette fois un langage de fermeté et cite l’article L. 211-1 du code de la sécurité intérieure, qui soumet à l’obligation d’une déclaration préalable, "tous cortèges, défilés et rassemblements de personnes, et, d’une façon générale, toutes manifestations sur la voie publique". Selon la préfecture "un nombre important de verbalisations a été réalisé, tant sur les véhicules que sur les personnes. Ces personnes se verront appliquer les contraventions de 4ᵉ classe (135 €) prévues pour le manquement à l’arrêté préfectoral".

Bras de fer sur fond d'épidémie

Le préfet dénonce également "l’absence de responsabilité des organisateurs et des participants, alors que le taux d’incidence sur l’Île de Cayenne est aujourd’hui de 682 cas pour 100 000 habitants." Avec ces mesures coercitives, une nouvelle étape a été franchie dans le bras de fer, entre la préfecture et les opposants à la vaccination et au pass sanitaire.