Carnaval de Guyane : un potentiel économique à structurer

Photo de la Miss Macouria pendant la parade de la commune.
Comment organiser et valoriser l'économie du carnaval guyanais ? Un podcast explore cette question et les pistes pour en faire un véritable atout.

Le carnaval guyanais a besoin d’organisation et d’argent bien distillé pour devenir un pan qui compte dans l’industrie culturelle. 

Le paradoxe du carnaval guyanais c’est qu’il est tout à la fois adulé et honni. Et pas seulement à l’étranger. Certains, fans des premiers instants s’organisent pour tout prendre. Bal paré masqué, carnaval de rue, les soirées privées qui émaillent la semaine, jusuqu'au dimanche.

D’autres sont des détracteurs absolus et n’ont pas de mots assez forts pour dire que ce carnaval mène le pays à sa perte. Ritournelle répétitive "le pays bascule dans un no man’s land économique" car pour tout le monde il n’y a que l’amusement qui compte. Un positionnement aussi respectable qu’un autre. Au nom de la sacrée sainte liberté d’expression mais attention !

Pour des observateurs avisés, de 5 000 à 7 000 personnes participent activement et à tous les étages de l’événement. Ce n’est donc pas toute la Guyane, soutiennent-ils. La population locale officielle d’après l’INSEE c’est près de 300 000 personnes. On aura compris qu’il y a une forme d’exagération dans l’analyse du carnaval par les détracteurs du carnaval.

Déterminer les contours de l'économie du carnaval

Aujourd’hui on peut le dire, oui l’économie du carnaval existe. Il faudrait juste arriver à déterminer ses contours pour dire que c’est un apport d’un pourcentage donné dans le PIB (Produit intérieur brut) qui est la richesse produite par le pays. Ou si on veut parler en valeur absolue, pouvoir définir une somme précise. Ainsi chacun saurait précisément la réalité.

Une chose est certaine, l’économie du carnaval est multiforme dans la mesure où elle est partout. Dans les bals parés masqués, dans les groupes constitués qui proposent un fabuleux spectacle dans les rues.

Comment en faire un atout touristique

L’économie du carnaval est aussi dans la fréquentation touristique, dans tous ces gens qui se découvrent des talents de concepteurs et vendeurs ou loueurs de tenues et d’accessoires de touloulou. Beaucoup d’activités non officielles pullulent pendant la période mais pour informelles qu’elles soient, elles sont à prendre en compte. Comment ? Un observatoire plus des études précises sont attendus.

La bonne organisation mettant en lumière cette partie de cette période qui a ses particularités est encore à trouver. Rien d’insurmontable. Le chemin paraît même simple au regard de ce qui se fait à l’extérieur. Dans des pays de la Caraïbe le pilotage est assuré par une structure au moins proche du gouvernement.