Annulé en décembre, le carnaval aura finalement ses jours gras. La préfecture autorise sous conditions, des défilés dans les quartiers organisés dans l’urgence. Un manque d’anticipation qui agace certains carnavaliers, car les grands groupes ne défileront pas.
Annulé en décembre, le carnaval aura finalement ses jours gras. La préfecture autorise sous conditions, des défilés dans les quartiers, des festivités organisés dans l’urgence. Un manque d’anticipation qui agace certains carnavaliers, car les grands groupes ne défileront pas comme à l’accoutumée. Ce sont les petits groupes, plus spontanés, qui défileront en musique dans le respect des gestes barrières et des mesures sanitaires.
C'est trop tard. La décision vient trop tard.
Pas de parades
Amers, dépités, les membres du Comité des festivals et carnaval de Cayenne sont résignés, ils ne participeront pas aux jours gras…impossible d’organiser les festivités en 5 jours. Manque d’anticipation, absence de concertation, ils estiment que la préfecture n’a pas joué le jeu et n’a pas préparé suffisamment en amont l’échéance carnavalesque. Le président du Comité des festivals et carnaval de Cayenne affirment avoir sollicité les services de l’Etat à de nombreuses reprises et ce, bien avant le changement de préfet. Des demandes réitérées après les quelques cavalcades marrons survenues chaque dimanche du mois de janvier à Cayenne….et notamment lors de cette réunion en petit comité le 18 janvier, ou les carnavaliers sont convoqués après le défilé de la Zac Hibiscus
Cette réunion, on a proposé un projet au préfet, nous n'avons jamais eu de réponses. Nous avons appris aujourd'hui que quelques groupes étaient convoqués, la mairie était pas au courant, le comité et l'union régionale non plus, alors je ne comprends pas.
La fête dans les quartiers
La situation épidémique s’améliorant, la préfecture décide de lâcher du lest….à une semaine seulement du terme du carnaval… Les jours gras seront célébrés dans les quartiers et non dans les artères principales.
Les gens pourront s'exprimer dans un temps donné, dans des espaces donnés accompagnés par d'autres associations. Ce n'est pas la grande fête mais des petites fêtes locales dans les quartiers, par les personnes qui auront obtenues des dérogations auprès de la préfecture.
La crise sanitaire n’aura donc pas totalement éteint le carnaval guyanais. Si Les grands groupes ne défileront pas comme à l’accoutumée, ce sont les petits groupes plus spontanés qui marcheront en musique et dans le respect supposé des gestes barrières
Le reportage de Guillaume Perrot, Pierre Trefoux et Laurent Marot :