Centrale du Larivot : Guyane nature environnement et France nature environnement déposent un recours en référé "avant qu'il ne soit trop tard"

Intervention d'un technicien d'EDF sur un pylône haute tension à la zone Collery
Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement déposent un recours en référé auprès du tribunal administratif contre l’autorisation environnementale de la centrale EDF.

Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement déposent un recours en référé auprès du tribunal administratif contre l’autorisation environnementale de la centrale EDF. C’est le 5e recours déposé par les associations écologiques. Cette fois, il s’agit d’un recours en référé déposé jeudi dernier. L’objectif pour les associations écologiques est d’avoir une décision de justice avant « qu’il ne soit trop tard ».

 

Une procédure en urgence

C’est le début du défrichage du terrain, et des travaux de terrassement qui ont incité les associations à réagir rapidement. La première constatation selon les écologistes, est que la centrale initialement autorisée comme fonctionnant au fioul, continuera, malgré l’annonce faite par EDFPEI et le ministère de la transition écologique, de fonctionner aux agro carburants. En effet « il faudrait consacrer des dizaines de milliers d’hectares à la culture d’oléagineux, surface qui n’est disponible ni en Guyane, ni dans l’Hexagone, ni dans l’Union européenne2 ».

Garance Lecocq coordinatrice de GNE

Les 4 recours déposés, n'ont pas été encore examinés par la justice. Le dernier recours est en référé donc devrait être examiné plus rapidement. L'autre constatation est que la centrale est en cours de construction dans une zone qui bénéficie d' une importante biodiversité. Pour les 4 premiers recours, nous n’avons pas encore de réponse, ce sont des recours qui prennent du temps. En revanche avec ce dernier référé, l’audience sera fixée certainement à la fin de juillet 21. Nous voulons que le juge constate l’illégalité de la construction. Il faut savoir que la centrale sera située sur un site très riche en biodiversité, soumis aux inondations, et aux risques de submersion marine. Nous dénonçons aussi l’absence de recherche alternative ou de mise en place de véritables énergies renouvelables, malgré les effets d’annonce. Enfin cette centrale va coûter très cher, cet argent nous permettrait d’aller beaucoup plus loin dans la transition énergétique.

Garance Lecocq coordinatrice GNE

 

Un coût pharaonique

La centrale du Larivot devrait coûter un demi-milliard d’euros. Selon Rémi Girault président de GNE “Un demi-milliard d’euros pour la centrale du Larivot, c’est plus que le viaduc de Millau (320 millions d’euros (M€)), deux fois le nouveau pont du Larivot (100 M€ pour le pont et 150 M€ pour le raccordement à la RN1), 3,5 fois le nouvel hôpital de Saint Laurent (140 M€) ou encore 5 lancements de satellites sur Ariane 5 (100 M€). “
Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement espèrent faire suspendre les travaux de construction au Larivot. Réponse : fin juillet.