4eme édition de la Journée de l'abeille et du miel : le nouvel or...à savourer et à développer

La 4eme édition de la journée de l’abeille et du miel s’est déroulée à Kourou. Une journée pour apprendre la valeur et les propriétés du miel, découvrir le métier d’apiculteur et le milieu des abeilles. Occasion aussi de déguster et de faire le plein de miel, qu’il soit issu des savanes, des bords de mers, ou des forêts. Six apiculteurs étaient présents pour présenter leur travail dans cet événement organisé par le Parc naturel régional et l’association Apiguy. Un rendez-vous pour s’interroger aussi sur la filière et son développement en Guyane…

Le miel aux multiples saveurs

La douceur d'un miel de bord de mer d'Awala Yalimapo ou la force boisée d'un miel de forêt de Saint-Laurent ...voilà de quoi réveiller les papilles par la richesse des nuances en bouche et bien sûr, l’indétrônable goût sucré, qui fait le régal des petits et des grands. Ici l'ensemble des variétés de miel de Guyane sont représentées d'Est en Ouest. 
Nathalie Bernard apicultrice à Saint-Laurent satisfaite : 

"Il y a beaucoup de diversité au niveau des goûts. Les miels n'ont pas du tout la même saveur. Cela dépend des floraisons et des lieux d'élevage des abeilles." 

Un label guyanais 

La diversité et la découverte sont donc les maîtres mots de cette 4ème édition de la Journée de l'abeille et du miel, l'occasion d'en apprendre davantage sur les ruches et la pollinisation notamment. Un doctorant en chimie en a fait sa spécialité, il est même le seul à mener ces recherches en Guyane, à son stand il présente les spécificités du précieux miel de Guyane et tente de partager ses connaissances avec parfois de très bons élèves.
Weiwen Jiang doctorant en chimie – caractérisation des miels de Guyane explique : 

"Ici en Guyane il y a différentes espèces qui sont en fleur parfois en même temps ou à des dates différentes. L'idée est de définir différentes tendances pour avoir des différences avec les productions extérieures"

Augmenter la production

Un pas qui devrait s'avérer utile dans les années à venir, le temps d'un essor espéré par la profession, dans la production de miel de Guyane.
Pascal Gombauld directeur du Parc naturel régional commente : 

"Pour la Guyane c'est 20 tonnes de production annuelle, 100 tonnes importées il y a un gros travail de fait pour amener de nouveaux projets et augmenter la production locale. Il y a encore beaucoup à faire". 

Beaucoup à faire pour rattraper un retard paradoxal en Guyane, face aux 150 tonnes de miel produites par exemple en Martinique, un territoire pourtant 80 fois plus petit.