La présence d'une quarantaine de nouveaux demandeurs d’asile Syriens au Kiosque Léon Gontran Damas, rue Schœlcher à Cayenne, a provoqué la fureur de plusieurs élus locaux. Face à cette situation explosive, la mairie exhorte l’Etat à assumer ses responsabilités à propos de la gestion des migrants.
Environ une quarantaine de migrants, issus d’une nouvelle vague de demandeurs d'asile venus de Syrie, ont posé valises et matelas dimanche sous le kiosque Léon Gontran Damas, rue Schœlcher, aux Amandiers. Ces enfants, ces hommes et ces femmes ont reçu des menaces de personnalités politiques et d’un chef d’entreprise implanté dans le secteur. Les vidéos circulent sur les réseaux sociaux.
La crise migratoire, un sujet très sensible : la maire de Cayenne a organisé lundi matin une cellule de crise pour demander à l’Etat de prendre ses responsabilités.
« Depuis la fin 2019, il y a eu la création de nombreuses places d'hébergement d'urgence pour les demandeurs d'asile. On a plus que doublé notre capacité d'hébergement en 18 mois. Un effort relativement important. Avec de nouveaux projets de création de structures d'hébergement en Guyane et à Cayenne en particulier. Pour 2022, deux structures devraient se mettre en place pour une capacité qui sera de 250 places environ au total. »
A l’issue de cette rencontre, la maire, Sandra Trauchimara, s’est rendue sur place afin de se rendre compte de la situation. Elle a échangé avec ces migrants et attend une réponse forte de l’Etat.
Christian Faubert, 1er adjoint de la ville Capitale au micro de Nikerson Perdius et Frédéric Larzabal.
Ces demandeurs d’asile installés au Kiosque Léon Gontran Damas avaient auparavant posé leurs bagages rue Madame Payé.
Les services de l’Etat indiquent apporter des réponses concernant ces migrants installés au Kiosque Léon Gontran Damas. La Croix Rouge doit dès aujourd’hui effectuer un recensement des situations et trouver d’éventuelles solutions d’hébergement.
A 20h, lundi soir, le kiosque des Amandiers était déserté. Le chef d'entreprise qui avait menacé de brûler le site avait évacué les demandeurs d'asile avec l'aide d'autres personnes.