Cayenne : destruction mouvementée du squat Mâtine/Leblond

Les habitants déménagent leurs affaires
L'expulsion des habitants d'une partie du quartier informel La Matine/ Leblond a débuté ce matin à 8h, comme annoncé par les autorités. Les tractopelles ont commencé à détruire les maisons. Environ 300 logements sont concernés mais un incendie a ralenti l'opération. 
A Cayenne les opérations d'évacuation et de destruction des habitats informels dans la zone La Mâtine/Leblond ont démarré en début de journée dans une atmosphère houleuse. Dans le dispositif mis en place conjointement par la mairie et la préfecture, 120 hommes de la police municipale, police nationale et la gendarmerie ont été déployés.
Près de 300 cases de fortune étaient recensées dans ce squat qui accueillait plus de 700 personnes.


Interruption de l'opération pour maîtriser des départs d'incendie

Alors que les opérations se déroulaient dans un calme relatif, en milieu de matinée les choses se sont tendues lorsqu'un incendie s'est déclaré nécessitant l'intervention de plusieurs véhicules de pompiers. Selon Daniel Fermon, le directeur de cabinet de la Préfecture c'était un incendie volontaire, il a d'ailleurs été suivi d'une autre feu également volontaire.
L'opération a alors été suspendue et a repris lorsque ces deux incendies ont été maîtrisés vers 12h30.
Le squat de Leblond en feu
Cette opération sensible a été suivie de près par la maire, Marie-Laure Phinéra Horth venue sur place. Elle a rappelé que ce squat existait depuis 40 ans et qu'il fallait mettre un terme à cette poche d'insalubrité. Le dossier est mené depuis 3 ans dans les formes avec l'assistance de la préfecture. Les situation des familles ont été étudiées au cas par cas, le plus humainement possible, avec des propositions de relogement d'urgence. A cet effet, le service social communal est sur place. 
La mairie a des projets pour ce site et va sécuriser l'espace une fois qu'il aura été nettoyé.
L'expulsion des habitants d'une partie du quartier informel la Mâtine Leblond a donc commencé ce matin comme annoncé par les autorités. 300 logements sont concernés, mais certains habitants ont décidé de ne pas se laisser faire.