Cayenne : le couvre-feu sous contrôle dans le village chinois

L'opération de contrôle du couvre-feu est aussi moyen pour lutter contre la délinquance et le tapage nocturne.
Samedi soir, le préfet de Guyane, la sous-préfète, la sénatrice, la maire de Cayenne et les forces de l’ordre ont effectué une opération de contrôle du respect du couvre-feu dans le quartier du village chinois à Cayenne.
Minuit et demi. Le couvre-feu est en vigueur depuis une demi-heure. Des véhicules des forces de l’ordre ouvrent la route. Derrière, préfet, élus, policiers, douaniers, tous avancent tel des fantassins dans les rues de ce quartier réputé sensible. Peu de monde sur les trottoirs. 
 

Quelques contrevenants


La présence importante des forces de l’ordre ne passe pas inaperçu. Prévenu par le bouche à oreille, chacun rentre chez soi. Pourtant quelques réfractaires sirotent encore. 
« Personnellement, vous savez histoire de couvre-feu. On entend ceci on entend cela, pour moi c’était fini le couvre-feu. », confie Albert, aprés son contrôle par les forces de l'ordre.
Certains esprits chagrins y verront peut-être une opération de communication de la part de l’état. Mais pour le préfet comme pour les élus, l’essentiel est de poursuivre la lutte contre la propagation du virus.
 

« Le fait que l’épidémie reparte dans l’hexagone n’a pas changé fondamentalement la situation épidémique en Guyane. Les autorisations préfectorales qui sont données permettent d’encadrer tous les évènements»

Marc Del Grande, préfet de Guyane


Interpellée par des concitoyens concernant des situations de nuisances sonores, Sandra Trochimara, récémment élue maire de Cayenne, veut lutter contre les incivilités du quotidien.
 

« Il est important que Cayenne retrouve sa quiétude et sa sécurité. Pour cela nous devons être présents sur le terrain pour exiger le respect de la tranquillité des citoyens. »

Sandra Trochimara, maire de Cayenne


Quant à Marie-Laure Phinera-Horth, la nouvelle sénatrice et ancienne maire de Cayenne, elle opère une passation de pouvoir sur le terrain. Une façon de prouver aux Cayennais qu’elle reste présente dans sa ville malgré l’appel des ors de la république à Paris