La Cimade pointe du doigt la politique d'accueil de l'Etat envers les réfugiés syriens

"Les migrants syriens ne sont pas en situation irrégulière ! " La Cimade, l’association de défense des droits des étrangers réagit suite aux propos tenus dans une vidéo. L'association pointe du doigt également la politique d'accueil de l'Etat.
"Les migrants syriens ne sont pas en situation irrégulière !" La Cimade, l’association de défense des droits des étrangers réagit suite aux propos tenus dans une vidéo qui a suscité la polémique sur les réseaux sociaux. L’enregistrement met en cause la mise en place depuis samedi d’un abri de nuit à Cayenne, l’endroit servait à la base d’espace sportif pour de jeunes boxeurs. Mais si la situation a été réglée depuis avec un nouveau site trouvé par la mairie pour les pratiquants…. La vidéo est toujours largement relayée. 


Un parcours de combattant

La Cimade tient aussi à revenir sur la politique d’accueil de l’Etat. Pour comprendre les objections de la Cimade, il faut appréhender le parcours d’un demandeur d’asile dans son ensemble. Une fois la requête formulée auprès de l’Office français des réfugiés et des apatrides, le migrant est aiguillé vers une plateforme d’accueil, la PADA gérée par les services de l’Etat. Ce guichet est censé ouvrir certains droits aux demandeurs d’asile, une aide pour rédiger leurs récits de vie, bénéficier d’une protection sociale, ou encore inscrire les enfants à l’école.
Le hic, selon la représentation locale de la Cimade, c’est que cette plateforme dysfonctionne, les dossiers y seraient traités au compte-goutte.
Une défaillance vécue comme un obstacle de plus dans le parcours de demandeurs d’asile. Et pour cause, ils peinent déjà pour la nourriture, transport et le logement, besoins que ne couvrent pas leurs allocations….environ 200 euros pour une personne seule.
Une aide de l’Etat minorée en Guyane, -40 % par rapport à la dotation en France hexagonale.