Coronavirus : la colère des infirmières et infirmiers libéraux

La colère des infirmiers et infirmières libéraux. Ils ont manifesté devant les locaux de l’ARS ce matin. Ils déplorent un manque de protection des personnels. Selon eux, les masques et le gel hydro-alcoolique ne sont pas suffisants. Ils souhaitent plus d’information.
Ils se sont rendus ce matin devant le siège de l’ARS (l’Agence régionale de santé) afin de manifester leur mécontentement. Un cortège de véhicules, klaxonnant et roulant au pas. Ils ont ainsi fait le tour des instances et se sont d'ailleurs arrêtés devant le siège de Guyane la1ère. Une manifestation spontanée pour dénoncer l'absence de consignes de l'établissement de santé. Au quotidien, ils vont au chevet de patients dans toute la Guyane, ils connaissent bien les quartiers formels et informels. Ils regrettent que les messages véhiculés ne soient pas en plusieurs langues ou créoles à l’image des communautés qui peuplent le pays.
Christiane Mayen présidente du syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux explique "nous reprochons à l'ARS de ne pas nous mettre en confiance. Nous allons dans des squats où les gens ne respectent pas les règles. Il n'y a pas de messages enregistrés en plusieurs langues. Nous sommes complétement démunis". 


La confusion règne 

Selon eux, une profonde confusion s’est installée depuis le passage à la phase 3, sans passage intermédiaire en Guyane. Les infirmières et infirmiers s’inquiètent également des pénuries des équipements de protection sanitaires. 750 personnels sont comptabilisés et selon les manifestants, ils n’ont pas tous été dotés en masques et en gels. Ils veulent protéger les malades et être protégés.
Ce coup de gueule des personnels libéraux, reflète la situation inédite dans laquelle se trouve actuellement le système de santé en général. Pour l'heure, l'ARS n'a pas encore réagi officiellement.