Coronavirus : un Conseil de surveillance extraordinaire réuni au CHAR afin de déterminer la stratégie à adopter contre le Covid-19

La Guyane prête à affronter une vague de malades atteints des symptômes les plus graves du coronavirus ! C’est ce qui ressort du Conseil de surveillance extraordinaire organisé ce vendredi au CHAR. L'objectif était de faire connaitre les moyens de lutte contre la propagation du virus. 
La Guyane prête à affronter une vague de malades atteints des symptômes les plus graves du coronavirus ! C’est ce qui ressort du Conseil de surveillance extraordinaire organisé ce vendredi au Centre hospitalier de Cayenne. Une réunion à laquelle ont participé ses trois collèges membres à savoir les élus des collectivités, les représentants du personnel ainsi que les personnalités « qualifiées » telles que des associations d’usagers ou des médecins. Au centre des discussions : uniquement le Covid 19. Objectifs : connaitre les moyens de lutte contre la propagation du virus au sein du CHAR et l’organisation prévue par celui-ci pour le personnel et les patients en cas d’arrivée massive de malades.


Etat des lieux 

Près de 4 heures de réunion auront été nécessaires pour mettre à plat toutes les incertitudes qui subsistaient encore autour de la gestion du coronavirus au sein du Centre hospitalier de Cayenne Andrée Rosemon. Au final, les participants sont ressortis satisfaits des réponses qui leur ont été apporté principalement par le professeur Djossou, chef du service des maladies infectieuses et président de la commission médicale d’établissement (CME).


Les atouts

D’après Mylène Mazia, présidente du conseil de surveillance, "la Guyane disposerait de deux atouts majeurs pour faire face à une éventuelle vague". D’une, le CHAR possède des chambres d’isolement. Elles ont été mises en place au moment de l’épidémie Ebola. A cette époque également, l’hôpital s’était équipé d’une quantité non négligeable de matériels indispensables à la prise en charge de malades tels que des respirateurs. Tout est encore fonctionnel et sera utilisé en cas de besoin, en plus de ce qui est prévu et disponible pour les 30 lits de réanimation d’ores et déjà préparés.
Autre avantage : le stock de médicaments. "Aucune crainte à avoir sur une hypothétique pénurie" selon la vice-présidente de la CME, le docteur Nicaise Blaise, notamment en ce qui concerne la chloroquine et ses dérivés puisque ce sont des remèdes utilisés depuis des années sur le territoire pour lutter contre le paludisme.


Les manques

Malgré tout, certains éléments viendront à manquer comme les tests de dépistage mais des commandes ont déjà été passées et des procédures en parallèle pourront être faites. Des mesures barrières strictes sont aussi imposées au personnel soignant en contact avec des patients Covid-19. Quant au matériel de protection : masques, gants et autres…les stocks aussi sont sous contrôle, au sens propre comme au sens figuré. Double objectif : gérer la distribution au mieux et éviter les vols.
Toute cette organisation sera menée en collaboration avec l’ensemble des établissements de santé de Guyane, qu’ils soient publics ou privés.
En termes de coût, le Centre hospitalier de Cayenne a déjà fait des projections. Près de 3 millions d’euros de dépenses exceptionnelles liées au Covid-19 pourraient être engagées…une somme prise en charge en partie par l’Etat.