Bras de fer engagé entre la préfecture et les commerçants de Cayenne. En tout cas, ceux fermés durant le confinement. Les commerçants se sont unis pour déposer un recours.
Bras de fer engagé entre la préfecture et les commerçants de Cayenne. En tout cas, ceux fermés durant le confinement car jugés non essentiels. Le groupement des commerçants de Cayenne (GCC), l’union des commerçants de l’île de Cayenne (UCIC), le syndicat bijouterie, horlogerie, joaillerie, orfèvrerie se sont unis pour déposer un recours : Objectif : recevoir leurs clients. Les pertes sont considérables pour tous alors que les ventes se poursuivent dans les grandes surfaces.
L'annulation du confinement ?
Le courrier est adressé directement au préfet de région. Bien sûr le confinement est pointé du doigt voire décrié. Les commerçants demandent donc son annulation. Ce sont bien les conséquences de ces mesures drastiques qui les impactent. La présidente du groupement des commerçants de Cayenne ne décolère pas. Pas de Fête des Mères c’est un arrêt de mort pour le commerce.
C'est vraiment un moment fort. Ce sont des containers qui sont arrivés, c'est de l'octroi de mer qui a été décaissé, cela parait court 15 jours mais cela représente trois mois d'activités, la question est de savoir qui va payer ? qui va nous indemniser ?
Une activité au ralenti
Déficit colossal pour cette parfumerie. Pas moins de 100 000€ de perte chiffrées sur la période et la trésorerie de cette autre boutique ne se porte pas mieux impactée déjà par la baisse d’activité du cœur de ville. Les boutiques de Cayenne vendaient déjà très peu. Le confinement c’est le coup de grâce !
Nous n'avons pas beaucoup de recours. Sauf si après le confinement on peut ouvrir le 31 ou le 1er Juin. C'est ce que nous attendons.
Au total une centaine de commerçant est engagée dans cette procédure de recours. Respirer, dégager un bénéfice, rentrer dans leurs frais, en somme gagner leur vie, c’est la demande. Asphyxiés qu’ils sont depuis l’apparition du Covid. Pour l’instant, la demande des commerçants au préfet est restée lettre morte.
►Le reportage de Myriam Boicoulin et Seefiann Deie :