Déconfinement : les gestes barrières difficiles à respecter dans la vie quotidienne et pourtant l'épidémie de Covid-19 poursuit sa progression

Pour ce deuxième week-end de déconfinement, l’Ile de Cayenne affiche de nombreux cas confirmés de Covid-19. Des cas isolés et des clusters familiaux simples. Devant ce phénomène, beaucoup s’interrogent : les gestes barrières sont-ils toujours appliqués avec rigueur ?  
Pour ce deuxième week-end de déconfinement, l’Ile de Cayenne affiche de nombreux cas confirmés de Covid-19. Des cas isolés et des clusters familiaux simples. Devant ce phénomène, beaucoup s’interrogent : les gestes barrière sont-ils toujours appliqués avec rigueur ?  


Relâchement 

Depuis le 11 mai, plus besoin d’attestation pour aller faire ses courses dans son épicerie du coin. La fréquentation des magasins de l’ile de Cayenne est en hausse. Mais le port du masque et le respect de la distance de sécurité ne suivraient pas cette courbe.
Francesca
Francesca, habitante de Rémire-Montjoly constate : 

« Beaucoup ne respectent pas les distances et qui n’ont pas de masques. Il y a quand même des rassemblements près des chinois. Des jeunes boivent leurs bières, et se parlent sans respecter la distance de 1 mètre. Et de surcroît, ils ne portent pas de masques »

 
Mathilde
Mathilde, habitante de Rémire-Montjoly commente : 

« Les gens sont tellement  heureux de ressortir sur la plage etc...Je ne sais pas comment cela va se passer après. Dans beaucoup de boutiques, pour entrer, le masque n’est plus un accessoire en option.»


Dans les bus, les gestes barrières obligatoires

A la gare routière, les avis sont plus mitigés. Il y a les adeptes du principe de précaution… Et du masque, jusqu’à bord du bus, les gestes barrières sont de rigueur.
Roseline passagère consciente :

« Il faut se laver les mains en montant dans le bus. Ce n’est pas pour nous, c’est pour le chauffeur »


Le masque difficile à porter

Mano marchand de poisson
En plein soleil, le port du masque est compliqué, même si tous ont bien conscience de son utilité.
Mano, marchand de poisson confirme :

« Certains font attention mais tout le monde ne porte pas le masque... Ce matin je m’oblige à le porter. »


Le reflexe n’est pas acquis pour beaucoup. Il ne s’agit pas de mauvaise volonté.
Claude-Marie
Marie-Claude se justifie :

« Je suis sortie dans la semaine, pendant deux fois j’ai mis mon masque. J'allais dans des bureaux, et aujourd’hui comme par hasard, au marché je ne le porte pas. Bon je l’ai dans la voiture. On se dit on ne va pas loin. Cela prend du temps. »


Pénible, étouffant, le masque peut sauver des vies. Plusieurs études ont prouvé son utilité. Son port pourrait devenir obligatoire à long terme dans de nombreux lieux publics.
Un reportage d’Isabel Lerouge et Frédéric Larzabal :
Coronavirus : les inquiétudes face aux négligences des gestes sanitaires.