Mathieu Nacher, professeur des universités, praticien hospitalier président du Corevih était l'invité de Mayouri info. Avec lui il a été question du sida en Guyane. L'état des lieux est mitigé, les traitements sont meilleurs, mais le virus du sida se propage toujours.
Quel état des lieux, quelle évolution et quelle prise en charge pour le sida en Guyane? Le docteur Mathieu Nacher président du Corevih (Comité de coordination régionale de la lutte contre les infections transmissibles et le virus de l'immunodéficience) constate que 38 ans après, il y a toujours de nouveaux diagnostics mais que l'épidémie augmente moins vite qu'auparavant. Néanmoins et cela reste préoccupant, des personnes sont encore dépistées tardivement alors que les tests en Guyane se font deux fois plus qu'en métropole. Cela reste très difficile d'atteindre le réservoir caché des personnes qui ne connaissent pas leur séroposivité, là où s'opèrent les transmissions.
Le constat c'est que les gens continuent d'avoir des comportements à risques. Cela s'expliquerait par le fait que les traitements fonctionnent bien ce qui atténue la notion de peur de la contamination chez les patients. Il faut rappeler que les traitements actuels sont beaucoup mieux supportés et efficaces. La notion du réservoir caché est la problématique à résoudre pour enrayer la pandémie.
20 personnes sont décédées en 2018 du sida en Guyane.
Les dépistages sont deux fois plus nombreux en Guyane, peut-être faut-il en faire 4 fois plus évoque le professeur Nacher. La prep (prophylaxie pré exposition) peut-être une solution. Cela concerne les personnes qui ne sont pas infectées mais qui sont exposées à des risques sexuels fréquents. Elles sont mises sous traitement pour éviter qu'elles ne s'infectent. Une démarche encore novatrice.
Retrouvez ici l'interview intégrale menée par Charly Torres
La permanence des comportements à risques
Le constat c'est que les gens continuent d'avoir des comportements à risques. Cela s'expliquerait par le fait que les traitements fonctionnent bien ce qui atténue la notion de peur de la contamination chez les patients. Il faut rappeler que les traitements actuels sont beaucoup mieux supportés et efficaces. La notion du réservoir caché est la problématique à résoudre pour enrayer la pandémie.20 personnes sont décédées en 2018 du sida en Guyane.
Augmenter les dépistages, une des solutions
Les dépistages sont deux fois plus nombreux en Guyane, peut-être faut-il en faire 4 fois plus évoque le professeur Nacher. La prep (prophylaxie pré exposition) peut-être une solution. Cela concerne les personnes qui ne sont pas infectées mais qui sont exposées à des risques sexuels fréquents. Elles sont mises sous traitement pour éviter qu'elles ne s'infectent. Une démarche encore novatrice.Retrouvez ici l'interview intégrale menée par Charly Torres