La grève à la Régie communautaire de transport semble dans l’impasse. Depuis lundi, les syndicats UTG et CFTC sont entrés en grève, après le dépôt d’un préavis il y près d’un mois. Au cœur des négociations la question de l’évolution et de la gestion des carrières.
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Au cœur de ce conflit entamé le 18 novembre à la Régie communautaire de transport, la question de l’évolution et de la gestion des carrières. Un sujet qui n’est pas nouveau, mais qui en cache d’autres.
Et cela parce que les points de désaccords sont nombreux et anciens. Il y a deux cas de figure, les salariés titulaires qui sont donc agents de la fonction publique et les salariés sous contrat de droit privé, presque du 50/50 avec près de 70 agents de chaque côté. Les grévistes font apparaître pour les fonctionnaires, des incohérences dans la politique d’avancement, des trous de plusieurs années dans les cotisations retraites, mêlant, outre celle de l’Agglo, la responsabilité du Centre de gestion de la fonction publique territoriale. Pour les salariés de droit privé c’est simple, leurs salaires n’ont pas bougé depuis près de 10 ans. Pourquoi ? Parce qu’un accord pris dans le passé dès l’époque du syndicat mixte de transport en commun géré par Cayenne et l’ancien conseil général leur octroie une rémunération alignée sur la grille de la fonction publique, ce qui comprend des majorations liées au 40% de vie chère par exemple. Les chauffeurs commencent une carrière avec ne rémunération de plus de 2 000 € net contre une rémunération proche du SMIC en début de carrière habituellement dans le privé. La contrepartie c’est que ces salaires n’évoluent pas. Plus d’une décennie après cela crée des frustrations, l’ancienneté n’étant pas valorisée. Il faut réviser le point d’indice qui sert de référence pour la grille des salaires mais cela coince.
Sur un effectif de près de 75 chauffeurs, plus du tiers est déclaré inapte à la conduite. Une situation compliquée pour la gestion du réseau. Certaines sources en interne dénoncent des abus. En gros des salariés qui se débrouillent pour être déclarés inaptes à la conduite pour bénéficier d’un changement de poste. Tout cela pèse sur le fonctionnement de la structure, l’UTG se dit favorable à une remise en ordre, quitte à froisser certaines susceptibilité. Mais là encore, des sources internes, nous font entendre que ce système est aujourd’hui dénoncé par ceux qui ont pu par le passé en jouer. Une chose est certaine, on arrive au bout d’un système qui pâtit de multiples dérives installées au fil des années.
Les discussions, notamment sur le point d’indice applicable pour le niveau de la grille des salaires font l’objet de négociations pour un accord collectif. Cet accord ne sera pas signé avant que la société d’économie mixte ne soit sur les rails, mais les discussions actuelles poseront le cadre. L’UTG craint une remise en cause de certains acquis, des craintes que ne partagent pas d’autres syndicats comme la CDTG. Mais il est certain que l’entreprise qui s’associera avec l’Agglo pour fonder la future société d’économie mixte regardera de près cette question du poids des charges de personnel. Quand bien même, il existe une dotation d’équilibre versée par l’établissement public. Elle était près de 7 millions d’euros au dernier budget.
Alors que ce conflit entraîne de nombreuses pertubations pour les usagers, la présidente de la CACL, a fait part de son intention de faire un geste commercial à destination des usagers du réseau de bus.
Une gestion des carrières hasardeuse et discriminante
Et cela parce que les points de désaccords sont nombreux et anciens. Il y a deux cas de figure, les salariés titulaires qui sont donc agents de la fonction publique et les salariés sous contrat de droit privé, presque du 50/50 avec près de 70 agents de chaque côté. Les grévistes font apparaître pour les fonctionnaires, des incohérences dans la politique d’avancement, des trous de plusieurs années dans les cotisations retraites, mêlant, outre celle de l’Agglo, la responsabilité du Centre de gestion de la fonction publique territoriale. Pour les salariés de droit privé c’est simple, leurs salaires n’ont pas bougé depuis près de 10 ans. Pourquoi ? Parce qu’un accord pris dans le passé dès l’époque du syndicat mixte de transport en commun géré par Cayenne et l’ancien conseil général leur octroie une rémunération alignée sur la grille de la fonction publique, ce qui comprend des majorations liées au 40% de vie chère par exemple. Les chauffeurs commencent une carrière avec ne rémunération de plus de 2 000 € net contre une rémunération proche du SMIC en début de carrière habituellement dans le privé. La contrepartie c’est que ces salaires n’évoluent pas. Plus d’une décennie après cela crée des frustrations, l’ancienneté n’étant pas valorisée. Il faut réviser le point d’indice qui sert de référence pour la grille des salaires mais cela coince.
Un corps de chauffeurs disparate
Sur un effectif de près de 75 chauffeurs, plus du tiers est déclaré inapte à la conduite. Une situation compliquée pour la gestion du réseau. Certaines sources en interne dénoncent des abus. En gros des salariés qui se débrouillent pour être déclarés inaptes à la conduite pour bénéficier d’un changement de poste. Tout cela pèse sur le fonctionnement de la structure, l’UTG se dit favorable à une remise en ordre, quitte à froisser certaines susceptibilité. Mais là encore, des sources internes, nous font entendre que ce système est aujourd’hui dénoncé par ceux qui ont pu par le passé en jouer. Une chose est certaine, on arrive au bout d’un système qui pâtit de multiples dérives installées au fil des années.
Le projet de transport en site propre géré sous forme de société d’économie mixte oblige à trouver une solution
Les discussions, notamment sur le point d’indice applicable pour le niveau de la grille des salaires font l’objet de négociations pour un accord collectif. Cet accord ne sera pas signé avant que la société d’économie mixte ne soit sur les rails, mais les discussions actuelles poseront le cadre. L’UTG craint une remise en cause de certains acquis, des craintes que ne partagent pas d’autres syndicats comme la CDTG. Mais il est certain que l’entreprise qui s’associera avec l’Agglo pour fonder la future société d’économie mixte regardera de près cette question du poids des charges de personnel. Quand bien même, il existe une dotation d’équilibre versée par l’établissement public. Elle était près de 7 millions d’euros au dernier budget.Alors que ce conflit entraîne de nombreuses pertubations pour les usagers, la présidente de la CACL, a fait part de son intention de faire un geste commercial à destination des usagers du réseau de bus.