L’évêque de Guyane porte plainte pour une agression présumée à l’évêché

Monseigneur Emmanuel Lafont dit avoir été agressé dimanche soir par un jeune homme qu’il hébergeait chez lui, à l’évêché. L’agresseur présumé a été placé en garde à vue. Suite aux déclarations du mis en cause, Monseigneur Lafont a été entendu en audition libre lundi après-midi. 
 
Monseigneur Emmanuel Lafont a porté plainte suite à une agression présumée dimanche soir à l’évêché, rue Mme Payée à Cayenne. L’évêque de Guyane a expliqué à la police qu’il avait été agressé par un homme hébergé à l’évêché, où il réside. Lors de l’incident, l’écclésiastique aurait chuté à terre, mais ne se serait pas blessé. L’agresseur présumé est un homme d’une vingtaine d’années, ressortissant haïtien, accueilli chez l’évêque depuis plusieurs mois pour des raisons humanitaires. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Cayenne. 


Une audition qui s'est déroulée dans une certaine tension

Les déclarations faites par le mis en cause ont conduit la police à entendre l’évêque hier après-midi, lors d’une audition libre de deux heures, en présence de son avocat, maître Jérôme Gay. Des informations données hier soir par l’avocat, que nous avons rencontré. Selon d’autres sources, l’audition s’est déroulée dans une certaine tension. Sollicité par nos soins, le procureur de la République a confirmé la plainte du prélat et une enquête en cours, sans plus de précisions. Monseigneur Lafont n’a pas répondu à nos sollicitations faites par téléphone et sms.  
Après seize ans passés à la tête de l’Eglise catholique de Guyane, il aura soixante-quinze ans le 26 octobre, théoriquement l’âge limite pour exercer la fonction d’évêque, même si cette règle a été assouplie, le pape pouvant décider d’une prolongation.