Cette marche s'est tenue de la caserne des pompiers au commissariat de Cayenne. La famille de Kenny, jeune homme de 21 ans, souhaitait par cette action, dénoncer l’insécurité sur le territoire.
Non à la violence qui décime la jeunesse de Guyane
Dans le cortège de cette marche blanche organisée par, ses amis, les camarades de classe du lycée Félix Eboué (BTS NDRC 201862020) du jeune Kenny, certains manifestants brandissaient des pancartes avec des messages « non aux meurtres » ou encore « Plis lanmou ».
Plus de 150 personnes se sont réunies ce 13 avril autour de la famille, de la mère Reine de Kenny qui a perdu son unique enfant pour dire non à une violence. Une manifestante témoigne de son incompréhension :
« On se dit que non, nous sommes dans le déni, que ce n’est pas possible surtout une personne comme lui… on manque de réponse.»
Difficile pour les amis de la victime d’admettre un tel drame et de ne pas réagir. Alors ils ont marché. Toutefois comme le souligne le cousin de Kenny :
« c’est encore une marche blanche, j’espère qu’il n’y aura pas d’autre, ce qui m’étonnerait. J’aurai voulu que justice soit faite, que cela cesse, que les forces de l’ordre aient plus de moyens… Mourir comme cela c’est une injustice… »
Le nom de Kenny s’ajoute à la longue liste des victimes d’homicides volontaires. Depuis le début de l’année à Saint-Laurent-du-Maroni, Saint-Georges de l’Oyapock, les marches blanches se multiplient sur le territoire.
En 2021, les homicides ont augmenté de 37% par rapport à 2020.