La ville de Cayenne obtient gain de cause en justice, les migrants installés sur les trottoirs en centre ville doivent quitter les lieux sans délais

Migrants installés rue François Arago, à Cayenne.
Changement de stratégie pour la Ville de Cayenne dans l’épineux dossier de prise en charge des migrants demandeurs d’asile. Après avoir interpellé l’Etat à plusieurs reprises, parfois de façon médiatique, la Maire, Sandra Trochimara a décidé de saisir la Justice par voie de référé. Une démarche gagnante, le tribunal administratif de Cayenne vient d’ordonner aux personnes installées sur les trottoirs de la rue Arago dans le centre ville, de quitter les lieux sans délais.

Ils seraient une trentaine de personne à devoir évacuer ce site occupé depuis plusieurs mois maintenant, angle des rues Arago et Lallouette et cela de façon plus ou moins continue.

Depuis ce matin, la police Municipale a commencé la notification de cette décision judiciaire. Le point de départ du délai est fixé à 24h par le Tribunal administratif de Cayenne. Passé ce temps, les migrants demandeurs d’asile concernés seront redevables de 100 euros de pénalité par jour de retard. Et la municipalité pourra solliciter le concours de la force publique, auprès du Préfet donc, pour faire respecter la décision judiciaire.

Un caractère d'urgence sanitaire et de salubrité publique justifie la décision de justice

A l’audience qui s’est tenue le 7 juillet, la Ville de Cayenne a mis en avant l’insalubrité dans laquelle vivent les migrants demandeurs d’asile dans les rues : sans sanitaires à proximité, des poubelles publiques sous dimensionnées pour des usages domestiques en quelque sorte. Urgence également justifiée par des problèmes d’ordre, de tranquillité et de sécurité publique marquée par des tensions entre riverains du quartier excédés et migrants.

Des arguments entendus par le juge, malgré les observations de l’OFII, l’office français de l’immigration et de l’intégration, un des maillons de la prise en charge des migrants qui a rappelé le manque de places d’hébergement. Elles sont au nombre de 450 à ce jour et toutes saturées…