Qu’il soit psychique, physique, sensoriel ou cognitif, le handicap concerne près de 10 millions de personnes en France. Parmi elles, des jeunes scolarisés pour la majorité en milieu ordinaire. Ce jeudi, une matinée d'information sur ce sujet a été organisée au lycée Max Joséphine de Cayenne.
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Le 3 décembre c'était la journée internationale des personnes en situation de handicap. A cette occasion, une session d’échanges et d’écoute a lieu au lycée Max Joséphine à Cayenne. Une vingtaine d’élèves concernés par des difficultés d’apprentissage et de compréhension y ont pris part.
Au programme : ateliers de mémorisation, de réflexion, diffusion de témoignages, échanges avec des associations en lien avec le handicap…
Quand la lumière se rallume, les impressions fusent très vite et elles sont toutes positives. A l’instar de celle de Mercure, 17 ans. La jeune fille a beaucoup apprécié le cas de cette élève qui, malgré son handicap et les difficultés qu’il engendre dans son quotidien, a réussi à poursuivre ses études en alternance. Animée de la même volonté, Mercure souhaite avoir un parcours similaire en dépit de ses propres troubles de l’apprentissage et devenir aide-soignante.
Et c’est justement pour susciter ce genre de réaction qu’Emrick Lalsie, chargé de prévention et sécurité au sein du lycée Max Joséphine, a organisé cet évènement: « Le but c’était de sensibiliser les élèves afin de leur permettre de ne pas se stigmatiser entre eux. Beaucoup se sentent traités différemment car ils souffrent de moqueries de la part des autres camarades et ont du mal à s’intégrer. Donc nous voulons continuer à faire énormément de prévention, à travers des discussions, des échanges afin qu’ils puissent au moins réussir leur année scolaire ».
Outre les élèves, des représentants d’associations en lien avec le handicap, ainsi que des AESH, des Accompagnateurs d’Elèves en Situation de Handicap, ont aussi participé à cette matinée spéciale. A Max Joséphine, ils sont onze pour aider la vingtaine de lycéens atteints de différents troubles physiques ou cognitifs. Parmi ces professionnels, Elisabeth Radipaly. Pour elle, cet évènement c’était aussi l’occasion de rappeler combien la mixité au sein des établissements scolaires, est importante : « Dans les établissements, les classes Ulis (ndlr : les Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire sont des dispositifs pour la scolarisation des élèves en situation de handicap dans le premier et le second degré) sont mises à l’écart. Par exemple, dans notre lycée, la salle qui nous est dédiée se situe tout au bout d’un bâtiment. Dans d’autres établissements, les classes Ulis sont dans des bungalows, mais pareil, toujours isolées, dans un coin. Je pense que ce serait bien que ces classes soient tout simplement intégrées parmi celles dites normales parce que le but quand même c’est l’inclusion scolaire, l’inclusion dans la vie de tous les jours » souligne-t-elle.
Un avis que partage Dany, 18 ans. Il est en terminale CAP Employé de Vente Spécialisé. Pour lui, cette opération était enrichissante :
Dany verra sans doute son souhait se concrétiser bientôt. En effet, pour aller plus loin encore dans la sensibilisation, à partir de janvier prochain, des intervenants spécialisés viendront régulièrement selon Emrick Lalsie, parler avec l’ensemble des élèves du lycée.
Objectif : ancrer dans les jeunes esprits, l’acceptation de la différence.
Au programme : ateliers de mémorisation, de réflexion, diffusion de témoignages, échanges avec des associations en lien avec le handicap…
Les yeux rivés sur l’écran, les élèves écoutent religieusement le dernier témoignage diffusé au cours de cette matinée de sensibilisation.
Quand la lumière se rallume, les impressions fusent très vite et elles sont toutes positives. A l’instar de celle de Mercure, 17 ans. La jeune fille a beaucoup apprécié le cas de cette élève qui, malgré son handicap et les difficultés qu’il engendre dans son quotidien, a réussi à poursuivre ses études en alternance. Animée de la même volonté, Mercure souhaite avoir un parcours similaire en dépit de ses propres troubles de l’apprentissage et devenir aide-soignante.
Et c’est justement pour susciter ce genre de réaction qu’Emrick Lalsie, chargé de prévention et sécurité au sein du lycée Max Joséphine, a organisé cet évènement: « Le but c’était de sensibiliser les élèves afin de leur permettre de ne pas se stigmatiser entre eux. Beaucoup se sentent traités différemment car ils souffrent de moqueries de la part des autres camarades et ont du mal à s’intégrer. Donc nous voulons continuer à faire énormément de prévention, à travers des discussions, des échanges afin qu’ils puissent au moins réussir leur année scolaire ».
11 AESH pour une vingtaine d'élèves en situation de handicap
Outre les élèves, des représentants d’associations en lien avec le handicap, ainsi que des AESH, des Accompagnateurs d’Elèves en Situation de Handicap, ont aussi participé à cette matinée spéciale. A Max Joséphine, ils sont onze pour aider la vingtaine de lycéens atteints de différents troubles physiques ou cognitifs. Parmi ces professionnels, Elisabeth Radipaly. Pour elle, cet évènement c’était aussi l’occasion de rappeler combien la mixité au sein des établissements scolaires, est importante : « Dans les établissements, les classes Ulis (ndlr : les Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire sont des dispositifs pour la scolarisation des élèves en situation de handicap dans le premier et le second degré) sont mises à l’écart. Par exemple, dans notre lycée, la salle qui nous est dédiée se situe tout au bout d’un bâtiment. Dans d’autres établissements, les classes Ulis sont dans des bungalows, mais pareil, toujours isolées, dans un coin. Je pense que ce serait bien que ces classes soient tout simplement intégrées parmi celles dites normales parce que le but quand même c’est l’inclusion scolaire, l’inclusion dans la vie de tous les jours » souligne-t-elle.
Un avis que partage Dany, 18 ans. Il est en terminale CAP Employé de Vente Spécialisé. Pour lui, cette opération était enrichissante :
"J’ai vraiment aimé participé aux ateliers en compagnie d’élèves que je ne connaissais pas. Je me suis rendu compte que ce n’est pas parce qu’ils ont des besoins particuliers, qu’ils n’ont pas de compétences. Ils ne sont pas différents. Ce serait bien qu’on refasse d’autres sessions du genre, mais en mélangeant cette fois élèves handicapés et élèves plus aptes ».
Dany verra sans doute son souhait se concrétiser bientôt. En effet, pour aller plus loin encore dans la sensibilisation, à partir de janvier prochain, des intervenants spécialisés viendront régulièrement selon Emrick Lalsie, parler avec l’ensemble des élèves du lycée.
Objectif : ancrer dans les jeunes esprits, l’acceptation de la différence.