Les riverains du quartier « Ilet Malouin » de Cayenne n’en peuvent plus. Depuis le mois de novembre, les ordures ménageres s’entassent et provoquent des odeurs nauséabondes. Une situation jugée invivable.
Les riverains du quartier « Ilet Malouin » de Cayenne n’en peuvent plus !!! Depuis le mois de novembre, les ordures ménagers s’entassent et provoquent des odeurs nauséabondes. Une situation jugée invivable. Les habitants de l’Ilet Malouin espèrent que le ramassage des ordures ménagères s’effectuera assez rapidement.
Anna, ne décolère pas. Cette riveraine du quartier l’ilet Malouin, n’en peut plus. Ces différents tas de déchets non ramassés depuis 3 mois, représentent clairement un problème sanitaire aujourd’hui.
Ah monsieur, pour moi ce n’est pas bon, il y a beaucoup de rats, d’ordures. Des fois, c’est difficile à cause des odeurs. On demande aux gens d’aller jeter ailleurs, mais ils jettent là quand même.
Des accès difficiles
Devant ce spectacle accablant, des poubelles pleines à craquer et des sacs d’ordures à même le sol, les mouches s’en donnent à cœur joie. Tanya ainsi qu’une autre résidente du quartier rentrent déjeuner. Elles passent devant ces déchets. L’exaspération se lit sur leur visage. Et pour ne pas arranger les choses le pont d’accès depuis le village chinois est en mauvais état. Du coup, les bennes à ordures ne peuvent pas accéder au quartier. L’autre accès via la route nationale est impraticable en temps de pluie. Les habitants de l’Ilet Malouin espèrent que le ramassage des ordures ménagères s’effectuera assez rapidement.
Les déchets non ramassés à l'Ilet Malouin, un reportage de Nikerson Perdius
Un budget de la CACL non adapté
Cette problématique du ramassage des ordures pose une problématique plus large : celle du ramassage des ordures dans les quartiers informels. Un casse-tête pour la CACL. Le territoire de la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral est particulièrement touché. Organiser le ramassage des ordures ménagères dans les quartiers informels du territoire de la CACL n’est pas une mince affaire. Deux problèmes importants se posent : celui du nombre de secteurs concernés. Ces zones sont nombreuses et se situent tant à Cayenne qu’à Macouria, Matoury ou encore Rémire-Montjoly. L'autre concerne le budget de la CACL qui n'est pas adapté. Les coûts consacrés au ramassage des déchets est rattrapé par la réalité du terrain. Un décalage qu’il faut assumer. Le président de la CACL se dit conscient de la nécessité de trouver des solutions, Serge Smock.
« Le souci c’est anticiper. La démographie explose et le nombre d’habitations informelles également. Il faut des enquêtes avant pour anticiper sur le nombre d’habitants éventuels et adapter nos budgets. Nous n’anticipons pas assez. Il y a beaucoup de gens et beaucoup de déchets.
Pour Serge Smock, cette problématique sera résolue en concertation avec l’Etat qui devra assumer sa part de responsabilité, car cet enjeu est lié à d’autres problématiques dont elle détient la compétence : la question du logement et de l’immigration.
Le président de la CACL Serge Smock