La décision était très attendue, au terme de plusieurs heures de débats. Finalement, elle sera rendue le 25 novembre. Les quatre manifestants condamnés en première instance à de la prison ferme, selon toute vraisemblance restent au centre pénitentiaire. Le 14 octobre, trois membres des 500 frères étaient condamnés à 18 mois de prison ferme et cinq ans de privation des droits civiques pour détérioration d’un bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes. Le 4ème avait écopé de 12 mois de prison. Tous étaient placés sous mandat de dépôt et incarcérés au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly.
Des débats déterminés
Ce qu'il faut retenir des débats, c'est la pugnacité des avocats, six avocats pour ce nouveau procès en appel : Sarah Aristide et Evita Chevry, du barreau de Guadeloupe, Maryse Sagne du barreau de Cayenne, en renfort d' Alex Leblanc et Lucie Louze-Donzenac, les deux avocats présents au procès de première instance enfin le très médiatique Juan Branco du barreau de Paris. Ils ont déposé requêtes en nullité et irrecevabilité, rappelant le contexte des faits, au lendemain des mouvements sociaux de 2017. Peine perdue.
Les prévenus ont de leur côté pratiquement tous niés avoir voulu mettre le feu à la préfecture. Le feu de palettes aurait pris de l'ampleur. Dans sa plaidoirie, Juan Branco a plaidé la relaxe, pour lui, il n y a pas eu de volonté de détruire, le feu n'a pas pris dans le bâtiment. Tour à tour, les autres avocats ont pris la parole pour exposer des arguments en faveur des prévenus faisant de l'audience un procès politique.
Le ministère public confirme les peines
De son côté le procureur général a confirmé les peines de première instance. Selon lui, les prévenus n'avaient sans doute pas l'intention de brûler la préfecture intentionnellement, de la réduire en cendre ou de blesser des gens mais ils ont dérapé. Ils ont commis cet acte fou, qu'ils regrettent, parce que le préfet ne les a pas reçus ce jour là.
Pour le ministère public, l'infraction est constituée. Les vidéos prouveraient la participation de trois sur quatre manifestants.
La décision de la cour d'appel sera donc rendue le 25 novembre prochain. En attendant, selon toute vraisemblance, les quatre prévenus restent en prison.