Synode : l'Eglise de Guyane promet de demander officiellement pardon pour sa complicité avec la colonisation.

Messe de clôture du Synode
Le deuxième synode de l’Eglise catholique en Guyane vient de se terminer, il avait débuté lundi à Cayenne, quatre mois après le rassemblement à Rome des évêques d’Amazonie. Des résolutions ont été prises par l’Eglise.

Le deuxième synode de l’Eglise catholique en Guyane vient de se terminer, il avait débuté lundi à Cayenne, quatre mois après le rassemblement à Rome des évêques d’Amazonie. Les résolutions prises aujourd’hui par l’Eglise en Guyane concernent les droits des peuples autochtones, mais aussi l’environnement et le passé du clergé. L’Eglise catholique promet notamment de demander officiellement pardon  pour sa complicité avec la colonisation.

Des résolutions fortes

L’une des résolutions votée par ce synode affirme que l’Eglise de Guyane demandera officiellement pardon pour sa complicité dans le processus de colonisation.

Emmanuel Lafont Evêque de Guyane
Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne confirme : 

"Oui nous demandons pardon parce que nous sommes arrivés en même temps que lés colonisateurs et nous n'avons pas été à la hauteur. Nous le regrettons"

 

Un combat à mener

L’Eglise catholique déclare également soutenir les demandes des populations qu’elle nomme «  les peuples de la forêt » pour la ratification de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail sur les droits des peuples autochtones. Un texte que la France refuse pour l’instant de signer.
David Christian, adjoint du chef coutumier de Terre Rouge explique :

"C’est notre combat nous voulons que la France le reconnaisse, l'Eglise en a pris conscience et c'est déjà bon pour nous" 

 

Renoncer aux énergies fossiles

Dans la foulée, le synode se positionne en faveur d’une plus grande autonomie de la Guyane et d’une protection accrue de son environnement, allant jusqu’à voter une résolution invitant les Guyanais à renoncer aux énergies fossiles. Un texte validé par 65 % des votants. Quant à permettre aux femmes d’être ordonnées diacre, demande formulée à Rome par certains évêques d’Amazonie en octobre dernier, il n’en est pas encore question.
Pour l’instant, l’Eglise catholique propose que la place des femmes soit simplement reconnue et favorisée dans ses prises de décisions.

Le reportage de Sébastien Laporte et Olivia Garrett-Alaïs : 

Le deuxième synode de l’Eglise catholique en Guyane vient de se terminer, il avait débuté lundi à Cayenne, quatre mois après le rassemblement à Rome des évêques d’Amazonie.