Le constat est accablant ! Selon le dernier récapitulatif établi par les sapeurs-pompiers de Guyane, concernant la semaine dernière, 11 personnes ont été les victimes de 5 accidents.
Des accidents à répétition
Ces collisions impliquent principalement des cyclomoteurs et des voitures. Tous se situaient sur le territoire de Macouria. Ainsi il y a eu 2 accidents mardi dernier : l’un en fin de matinée, l’autre très spectaculaire entre une voiture et un cyclo qui a occasionné 3 victimes donc 2 graves. La série noire s’est poursuivie, le lendemain avec un nouveau choc frontal cette fois-ci très grave, impliquant 3 victimes dont une en urgence absolue. Lors du dernier accident, seul un cyclomoteur était impliqué.
Le maire de Macouria interpelle le préfet de Guyane
Des accidents à répétitions comptabilisés sur le seul territoire de Macouria, de quoi interpeller et pousser le maire de la commune, Gilles Adelson, à demander de vraies mesures pour endiguer le phénomène.
Et c’est sous forme de lettre ouverte que le premier magistrat de la commune s’adresse au préfet de Guyane. Ce n’est pas la première fois qu’il interpelle le représentant de l’Etat sous cette forme. « Je ne veux plus rester spectateur de ce spectacle macabre » tonne dans son courrier Gilles Adelson. Avec ce rappel : « Route de la mort » c’était ainsi qu’un délégué à la sécurité routière de la préfecture avait dénommé cette portion de route.
Mais ce que pointe du doigt le maire de Macouria, c’est l’absence de projection quant à l’aménagement de cet axe routier. Les travaux du giratoire du Pont du Larivot sont entamés mais qu’en est-il du projet de la 2 fois 2 voies ? Une volonté qui émane, faut-il le rappeler directement de l’accord de Guyane signé en 2017.
Gilles Adelson parle d’un flou quant à son existence. Le maire émet aussi des propositions. Il se prononce pour le classement de sa commune en ZSP, c'est-à-dire en zone de sécurité prioritaire, ce qui permettrait à la gendarmerie d’élargir un peu mieux ses compétences de répression et de prévention, notamment en ce qui concerne la sécurité routière Il faudrait aussi renforcer la prévention ou encore installer de l’éclairage.
Sa seule police municipale étant dans l’incapacité de réguler le trafic sur une portion de route aussi importante et où les comportements incivils sont légion.
Pour être complet, selon le baromètre du mois de mai de l’observatoire départemental de la sécurité routière : 13 personnes ont perdues la vie sur les routes de Guyane dont 4 sur le seul territoire de Macouria.