D’Est en Ouest en passant par l’Île de Cayenne, les scolaires sont nombreux à se rendre à l’école dans des conditions extrêmes. Rencontre avec les élèves du quartier informel Sablance à Macouria, il y a deux semaines, une jeune lycéenne était percutée par un véhicule.
D’Est en Ouest en passant par l’Île de Cayenne, les scolaires sont nombreux à se rendre à l’école dans des conditions extrêmes, et pour cause : les infrastructures routières sont quasi inexistantes. Rencontre avec les élèves du quartier informels Sablance à Macouria, c’est là, il y a deux semaines, qu’une jeune lycéenne a été percutée par un véhicule.
Au péril de leur vie
Des élèves traversent une route nationale, au péril de leur vie. Pour se rendre à l’école, ces jeunes du quartier informel Sablance convergent au bord de cette route constamment très fréquentée. Pas d’éclairage, pas de passage piéton, ni même de voie de dégagement pour accéder en toute sécurité à son bus scolaire. Sur le chemin de l’école, le danger guette.
On risque de se faire heurter par une voiture. Les véhicules ne s’arrêtent pas. C’est comme cela tous les matins. Pendant que je traversais, une voiture m’a percutée.
Des voitures qui ne s'arrêtent pas
Le transport collectif est censé être le moyen le plus sûr pour se rendre dans son établissement scolaire, mais pas quand on habite le long d’un axe réputé accidentogène.
Je suis très craintive parfois. Depuis après l’accident je suis traumatisée. Chaque matin c’est comme cela. Les voitures ne s’arrêtent pas toujours.
Réveil à 4h30
Chaque matin, Nancy et Delphine bravent la noirceur du crépuscule pour rejoindre leur car scolaire à plus d’une vingtaine de minutes de marche. Heure du réveil 4h30, Nancy a désormais son rituel, un rituel qui a un tout autre sens depuis son accident, elle se dit traumatisée.
Quand j’ai fait mon accident, le conducteur m’a portée et sortie de la route pour me mettre sur le côté. Et il a continué. J’ai vraiment eu l’impression que je le gênais, et que ce qui lui importait c’était de libérer le passage.
Des parents inquiets ont très souvent manifesté leur colère avec des opérations coup de poing. Accidents à répétition, manque de signalisation ou encore d’infrastructures routières. Des riverains qui notamment ont bloqué la nationale en pleine heure de pointe, pour forcer les édiles, à engager une vraie réflexion pour sécuriser la zone.
Le reportage d’Océlia Cartesse et Pierre Tréfoux :