A Matoury et Iracoubo, les maires n'ont plus de majorité

Cornélie Sellali Bois-Blanc maire d'Iracoubo et Gabriel Serville maire de Matoury
Quel avenir pour les municipalités de Matoury et Iracoubo? Les deux maires n'ont plus d'autonomie politique avec le basculement d'une partie de leur majorité dans l'opposition. Une situation qui n'a pas permis l'adoption des comptes administratifs 2015 et les met dans une impasse administrative.
Gabriel Serville, le maire de Matoury et Cornélie Sellali Bois-Blanc, maire d'Iracoubo sont désormais dans une impasse politique et administrative difficile à surmonter. A Matoury, le conseil municipal du 13 avril a définitivement fait perdre le contrôle politique à Gabriel Serville. 15 membres de sa majorité ont voté contre le compte administratif 2015 adoptant, de fait, la même démarche que l'opposition. Ces conseillers dissidents se sont clairement positionnés contre un fonctionnement de leur maire qu'ils jugent autocratique et qui ne leur permet pas d'assumer leur responsabilité d'élus. Ils lui ont, donc, retiré leur confiance.
Le schéma a été identique à Iracoubo où la première édile n'a pas été suivie par plusieurs membres de sa majorité durant les deux derniers conseils municipaux. Elle se retrouve en minorité au sein de conseil municipal qui n'a toujours pas adopté le compte administratif 2015.

La mise sous tutelle administrative en ligne de mire

L'approbation de ce document est indispensable pour voter le budget 2016. la loi prévoit que dans ce cas de figure, le préfet saisisse la chambre régionale des comptes pour un avis sur ce fameux compte administratif. Autant dire que l'Etat prendrait la main par l'intermédiaire du préfet de Région sur ces deux communes. Il se retrouverait, alors, chargé d'établir et de présenter les budgets à la place des maires. Une mise sous tutelle qui permettrait de mettre fin au blocage administratif et entérinerait très certainement un naufrage politique de ces deux maires.

A Matoury, Gabriel Serville a convoqué en urgence un conseil municipal extraordinaire ce lundi 18 avril. Mais à moins d'un retournement inattendu, la cause semble perdue pour le maire désavoué au sein de sa municipalité mais également par une partie de son personnel.