Squat de la rue Madame Payé : les cinq "Grands frères" fixés sur leur sort le 22 avril

Tensions aux abords du tribunal

Les 5 membres des Grands Frères seront fixés sur leur sort le 22 avril prochain. Ils comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel. L’audience a duré plus de 8h. Des tensions sont survenues devant le tribunal.

Les 5 membres des Grands Frères seront fixés sur leur sort le 22 avril prochain. Ils comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel à Matoury. Les prévenus étaient accusés d’avoir fait usage de la force pour tenter de déloger les squatteurs du 53 rue Madame Payé à Cayenne. Ils étaient également accusés d’avoir dégradé du bien d’autrui. L’audience a duré plus de 8h. Des tensions sont survenues devant le tribunal entre le comité de soutien des Grands Frères et les forces de l’ordre déployés en nombre pour assurer la sécurité…

Cinq prévenus à la barre

Les cinq prévenus comparaissaient notamment pour "manœuvre, menace, voie de fait ou contrainte pour forcer une personne à quitter son lieu d’habitation” ainsi que de “dégradation du bien d’autrui commise en réunion”. Le 5 septembre 2018, plusieurs membres des "Grands Frères" et des "500 frères" tentent de déloger des squatteurs rue Madame Payé au cœur des problèmes du quartier depuis plusieurs mois. Cette maison est montrée du doigt par les riverains incommodés par le bruit, et l’insécurité régnant aux abords. Le lieu est devenu selon les voisins, une plaque tournante de drogue, un lieu de ralliement. Des riverains qui ont maintes et maintes fois dénoncé la situation, établi des mains courantes au commissariat de Cayenne, mais peine perdue, l’immeuble est toujours habité par des locataires illégaux dont la plupart sont étrangers. Après cette tentative de délogement, des squatteurs avaient porté plainte.Quelques jours après, sous la pression populaire, le squat rue Madame Payée avait été vidé et muré. Une opération menée sous les huées de plusieurs centaines de personnes. Les squatteurs ont fini par quitter les lieux aidés par le SAMU social et la municipalité de Cayenne. 

Le ministère public a demandé la condamnation de José Achille à 1 an d'emprisonnement avec sursis. Et 8 mois d'emprisonnement avec sursis pour les 4 autres.