Squat du PROGT : le propriétaire du terrain avoue son impuissance malgré les différents recours déposés auprès de la justice

Un immense squat à Matoury qui se développe tous les jours

Les images ont fait le tour des réseaux sociaux : un terrain occupé illégalement par des centaines de personnes. Les propriétaires expriment leur désarroi devant cette situation. Ils se sont réunis afin de dénoncer la démission de l'Etat. 

Suite au reportage diffusé ce lundi 1er mars sur notre antenne, les propriétaires du terrain sur lequel se trouve le squat face à la caserne de Matoury réagissent. Une conférence de presse se tenait à Matoury non loin de ce quartier informel. Un projet immobilier doit voir le jour. Mais impossible de vendre sereinement pour les actuels propriétaires. Le squat galopant pose problème. Illégal. D’autant plus que le projet supporté par ce consortium de propriétaires est condamné à l’échec si rien n’est fait pour déloger les squatteurs. Des constructions de 1 500 à 2 000 logements pour un montant de 150 millions d’euros sont en suspens.

Olivier Mantez président de la société SODIM

Si un projet comme cela ne se fait pas, c'est qu'on baisse  les bras. Car si on ne le développe pas dans le cadre de l'OIN, je suis très inquiet pour l'avenir de la Guyane. 

Olivier Mantez président de la société SODIM Guyane

 

Un propriétaire se bat

Qui fait quoi ? Quels sont les recours possibles ? C’est la question qui se pose ! L’impuissance d’un homme de 79 ans en lutte depuis plus de 10 ans pour récupérer… ce qui lui appartient.

Joseph Voluménie propriétaire du terrain

Tous les recours que j'ai pu déposer n'ont pas eu les résultats escomptés car même lorsque l'on a un jugement on ne peut pas l'appliquer. A plusieurs reprises il y a eu des démolitions, mais les squatteurs allaient reconstruire ailleurs, ils n'ont pas peur des forces de l'ordre. 

Joseph Voluménie propriétaire du terrain

La famille Voluménie se bat donc depuis 2010. Des notifications d’expulsion ont déjà été actées. La justice a donc statué dans cette affaire. Reste que les forces de l’ordre n’ont pas procédé immédiatement à l’évacuation des personnes sur place. Depuis c’est peine perdue. Les propriétaires doivent débourser 10 000€ pour casser chaque maisonnette et 6 000€ pour évacuer les déchets. 

Le reportage de Myriam Boicoulin et Martial Gritte

Les propriétaires du terrain où se trouve un squat à Matoury s'expliquent. Ils essaient de récupérer leur bien mais leurs démarches restent infructueuses