Le squat Bambou à Rémire-Montjoly ne cesse de s'agrandir. Pour envoyer un message fort, le maire Claude Plénet s'est rendu dans ce quartier informel. Il était accompagné des forces de l'ordre et a rencontré quelques squatteurs.
Escorté par des gendarmes et des policiers municipaux, Claude Plénet a voulu marquer les esprits en se rendant dans le squat Bambou sur le territoire de Rémire-Montjoly.
Il s’agit de repérage car un certain nombre d’infractions nous ont été signalées. Il y a notamment un four à charbon, c’est une infraction. Nous voulons montrer que nous sommes là. Le discours est clair, les habitants n’ont pas le droit d’être là.
Une cité dans la ville
Le squat Bambou est un dédale d’habitations insalubres, où vivent près de 3 000 personnes le plus souvent en situation irrégulière, devenues subitement invisibles, effrayées par la présence des forces de l'ordre. Les rares habitants croisés semblent assumer leur présence sur le site. Le squat Bambou est devenu un bassin de vie. Sur place, sans eau courante, les résidents se douchent à même une source, à proximité d’une décharge à ciel ouvert. S’ajoutent à cela les raccordements électriques sauvages qui surgissent ici et là. Pour couronner le tout, des petits commerces vendant fruits, légumes, nourriture, au détriment de toutes normes sanitaires.
Nous faisons avec les moyens que nous avons. Nous sommes conscients, nous voulons arrêter l’hémorragie. Des opérations de démolition étaient prévues, elles ont été ajournées après le départ du préfet. Il sera très important de se rapprocher du préfet actuel pour savoir ce que nous faisons.
Un squat en pleine expansion
Un squat qui au mois de novembre dernier a failli basculer dans l’horreur, suite à un incendie d’une rare violence, qui heureusement n’a fait aucune victime. La vie, depuis, a repris son cours, et le squat Bambou avec...
Le reportage de Thierry Merlin et Guillaume Perrot :