La destruction du bidonville des Manguiers à Rémire-Montjoly s'est poursuivie hier. 123 logements dits « informels » font l’objet d’une procédure d’expulsion, le terrain appartenant à un privé. La fédération Droit au Logement a sévèrement critiqué les conditions de cette évacuation.
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La destruction du bidonville des Manguiers qui a débuté lundi, s’est poursuivie ce mardi dans des conditions que dénoncent Marius Florella, président de Droit au logement Guyane :
... j'ai été reçu deux fois à la préfecture et finalement rien n'a été respecté de ce que le préfet m'a dit. Aujourd'hui j'arrive sur le terrain, il n'y a pas les gens pour faire les enquêtes sociales et voir qui manque de logement. Hier sur 100 personnes reçues 30 ont été logées... à un moment donné il faut qu'on soit humain et qu'on respecte les humains...
Le quartier d’habitats illégaux spontanés existait depuis 50 ans et hébergeait jusqu’à lundi environ 400 personnes pour la plupart de nationalité française ou en situation régulière. Lundi soir, la moitié des habitations de ce bidonville ont été détruites Marc Del Grande, le préfet de Guyane qui s’est rendu sur place assure ne pas dévier de son objectif de destruction des habitats illégaux mais dit dans le même temps travailler avec les associations :
Sur place, plusieurs habitants font part de leur détresse, livrés à eux-même, certains ont dormi dans la rue la veille. Maria Pantoja qui habite ici depuis 51 ans pleure aujourd’hui la destruction de son bar-restaurant, après avoir remué ciel et terre pour sauver son entreprise.
Après avoir une nouvelle fois bloqué l’accès à cette opération aux journalistes, les services de l’Etat ont finalement autorisé la présence de la presse, de façon encadrée, en fin de matinée.
Le préfet a annoncé dans la foulée que la suite de cette opération ne sera effectuée qu’après les vacances de Noël. Une trêve est donc instaurée pour les derniers occupants.
... j'ai été reçu deux fois à la préfecture et finalement rien n'a été respecté de ce que le préfet m'a dit. Aujourd'hui j'arrive sur le terrain, il n'y a pas les gens pour faire les enquêtes sociales et voir qui manque de logement. Hier sur 100 personnes reçues 30 ont été logées... à un moment donné il faut qu'on soit humain et qu'on respecte les humains...
Le quartier d’habitats illégaux spontanés existait depuis 50 ans et hébergeait jusqu’à lundi environ 400 personnes pour la plupart de nationalité française ou en situation régulière. Lundi soir, la moitié des habitations de ce bidonville ont été détruites Marc Del Grande, le préfet de Guyane qui s’est rendu sur place assure ne pas dévier de son objectif de destruction des habitats illégaux mais dit dans le même temps travailler avec les associations :
Le préfet de Guyane
123 logements à détruire au total
123 habitations de fortune, réparties sur une quinzaine d’hectares, doivent être détruites suite à une décision de justice. 55 l’ont été dès lundi.Sur place, plusieurs habitants font part de leur détresse, livrés à eux-même, certains ont dormi dans la rue la veille. Maria Pantoja qui habite ici depuis 51 ans pleure aujourd’hui la destruction de son bar-restaurant, après avoir remué ciel et terre pour sauver son entreprise.
Après avoir une nouvelle fois bloqué l’accès à cette opération aux journalistes, les services de l’Etat ont finalement autorisé la présence de la presse, de façon encadrée, en fin de matinée.
Le préfet a annoncé dans la foulée que la suite de cette opération ne sera effectuée qu’après les vacances de Noël. Une trêve est donc instaurée pour les derniers occupants.