Roura : un pont militaire en construction à Eskol

Bonne nouvelle pour la cinquantaine de familles résidant après le pont Eskol. L’ouvrage qui s’est effondré en mai 2019 va être remplacé d’ici un mois. Les travaux sont en cours pour installer un pont métallique, type Bailey. 
Un pont inventé par l’armée anglaise durant la seconde guerre mondiale et utile pour franchir des points d’eau de Guyane. C'est l'ouvrage dont bénéficient désormais les habitants de la crique Gabriel, au bout de la piste Eskol. Ce pont dit de type Bailey prévoit une voie unique d’une largeur de 3m80 pouvant supporter une charge de 30 tonnes. Coût total de l’opération, un peu plus de 500 000 euros, financés à 60% par l’Etat.
Cela fait 20 ans que Jocelyn Matos habite le long de la crique Gabriel.
Depuis 1 an et demi, il lui est impossible de se garer devant chez lui. Pour cet homme de 64 ans, comme pour bon nombre de ses voisins, l’activité économique est au point mort.
 

« La marchandise, il faut la ramener sur Cayenne. Il faut encore reprendre la passerelle pour la ramener de l’autre côté. Donc il y a ceux qui ont vendu car ils ne pouvaient plus. »

Jocelyn MATOS, riverain et maraîcher


Le 15 mai 2019, Sous le poids d’un camion venant livrer du sable, le pont s’effondre. Un pont vieillissant et peu entretenu alors interdit aux véhicules de plus de 3 tonnes 5. L’engin en pesait 17.
 

Mais d’ici la fin de l’année, les habitants enclavés d’Eskol devraient pouvoir reprendre la route. Un pont métallique de type Bailey est en train d’être assemblé. Une fois préfabriqué et installé il pourra supporter une charge de 30 tonnes.
 

« Le pont ne va pas tomber. Les culées seront stabilisées par des micropieux. Il n’y a aucun risque de glissement des culées. »

Jean-Baptiste VARIN, responsable commercial de l'entreprise Fressinet


L’ouvrage est sensé résister au temps et aux possibles mouvements de terrain. Le tablier repose sur des fondations profondes. Sur chaque rive, 4 pieux enfoncés à 12 mètres de profondeur renforcés par une armature et du ciment.
 

Pour ces opérations, l’entreprise a mis en place des caniveaux pour évacuer les excédents de ciment et polymère et éviter une pollution.
 

« On a fait un batardeau pour pouvoir empêcher que tout le sable descende dans la rivière. Et on a créé ici des caniveaux pour pouvoir récupérer toutes nos cutines et éventuellement nos excédents de ciment après. »

Jean-Louis VARTEL, conducteur de travaux pour SAFOR Guyane


Si rien ne vient perturber le chantier, le pont d'Eskol devrait être livré aux alentours du 15 décembre. La structure sera soumise à une épreuve de charge courant janvier Coût totale de l’opération  : un peu plus de 500 000 euro financés à 60% par l’état.