Coronavirus : un nouveau centre d’accueil pour patients Covid installé à Roura en toute discrétion

Depuis trois semaines un nouveau centre d’accueil pour patients Covid a été mis en place à Roura. Une piste supplémentaire pour désengorger les centres hospitaliers. Seule ombre au tableau : la population regrette de ne pas avoir été tenue au courant. Le maire en premier.
Depuis trois semaines un nouveau centre d’accueil pour patients Covid a été mis en place dans la commune de Roura d’une capacité de 22 lits. Les  malades reçoivent chaque jour la visite de médecins et d’infirmiers. Une piste supplémentaire pour désengorger les centres hospitaliers. Seule ombre au tableau : la population regrette de ne pas été tenue au courant. Le maire en premier.
 

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A une vingtaine de kilomètres de la capitale, Roura, petite commune réputée pour sa tranquillité et sa verdure. Depuis quelques jours, cette sérénité est troublée par le fait qu’un centre accueille dorénavant des malades Covid. De nombreux habitants expriment leur étonnement sur les réseaux sociaux. Mais aucun d’entre eux rencontré sur place n’a souhaité en parler. Le maire lui-même l’a appris par sa population.
David Riche maire de Roura exaspéré : 

"Le sujet a été effleuré lors d'une réunion, depuis aucun courrier, aucune communication ne me sont parvenus. Je peux comprendre mais à un moment il faut communiquer  j'aurais du l'annoncer à la population. Je trouve cela désolant."


Un centre situé à l'écart

Situé à l’entrée du bourg, un peu à l’écart, le centre Félix Eboué est entouré de verdure. Ce sont les anciens locaux de l’ITEP, l’institut thérapeutique et éducatif pédagogique en charge de l’accueil des enfants souffrant de handicaps psychiques et de troubles du comportement. Vide depuis 3 mois à cause de la crise sanitaire, l’ARS a donc proposé à l’encadrement du centre d’accueillir des malades du Covid.  Douze chambres pour 22 lits sont à la disposition des malades. Trois personnes de l’institut s’occupent de la prestation hôtelière. Et d’autres partenaires se partagent le ménage, la désinfection et les repas. Medecins et infirmiers font des visites deux fois par jour. Le temps du séjour est défini par une prescription médicale de l’hôpital.  
Mickael Gourmelin directeur de l’ITEP (Institut thérapeutique éducatif pédagogique) explique :

"Ce sont des patients qui ne disposent pas de moyens d'isolement, qui sont dans des situations précaires. Nous fonctionnons en vase clos, il n'y a pas de sorties donc le risque est maîtrisé. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir." 


Désengorger les hôpitaux

D’autres centres de ce genre sont à l’étude dans plusieurs communes  afin d’anticiper le pic épidémique annoncé à la fin du mois. Reste peut être aux autorités sanitaires à mieux communiquer afin d’obtenir une adhésion de la population à ces projets indispensables pour désengorger les centres hospitaliers.
Le reportage de Maeva Myriam Ponet et Yves Robin :