Une modernisation pour atteindre l'excellence. Vendredi 21 janvier 2022, Marie-Anne Clair, directrice du Centre Spatial Guyanais, et Marie-José Gauthier, déléguée Espace pour la Guyane, ont dressé le bilan du CNES pour l’année 2021. Les deux représentantes ont également annoncé les objectifs du centre spatial pour les années à venir. Le fil rouge de ces perspectives est la modernisation de CSG. L’accompagnement au développement de la Guyane est aussi au cœur des projets à venir.
Une année 2021 marquée par le succès
De l’année passée, l’on retient particulièrement le lancement de James Webb. Le satellite spatial de la NASA a été envoyé dans l’espace depuis Kourou, par Ariane 5, le 25 décembre 2021. "Le Centre spatial guyanais a ainsi démontré sa capacité opérationnelle et sa disponibilité", note le CNES. Cependant, 2021, c’est aussi sept lancements, dont six au second semestre et trois en 40 jours. Chacune de ses missions a contribué aux avancées scientifiques ou a rendu service à la Défense Nationale. Pour poursuivre son chemin vers la réussite, le Centre Spatial Guyanais se dirige vers une modernisation de ses locaux.
En 2022, en route vers la modernisation
De premiers travaux d’aménagement ont été entamés et concernent un futur nouveau centre des opérations. Ce lieu rassemblera les différentes équipes opérationnelles et les sous-traitants du CNES qui, à ce jour, sont répartis sur les différents sites du Centre Spatial Guyanais. Autres nouveautés à venir : les installations au sol d’Ariane 6 (en phase d’essai) et de Vega-C.
Des travaux de rénovation sont également prévus. Ils cibleront l’ancien pas de tir du lanceur Diamant II. Le site sera réexploité pour les prochains démonstrateurs Themis et Callisto, mais aussi pour des mini et micro lanceurs. D’ailleurs, en décembre, le CNES a lancé un appel international à la candidature à destination des opérateurs de véhicules de ce type.
Enfin, le CSG entame une transition énergétique. Ces changements, plus écologiques, passent par la rénovation des systèmes de climatisation des bâtiments. Ce n’est pas tout. Deux centrales biomasses et deux champs photovoltaïques seront installés. Les centrales et l’un des champs seront financés par le CNES et l’ESA. L’autre champ sera pris en charge par le Plan de relance.
La participation du CNES au développement de la Guyane
Tous ces travaux se réaliseront sur six années. Les constructions et rénovations sont estimées à plus de 200 millions d’euros. Justement, en parlant de budget, le CNES a renouvelé ses engagements auprès de ses partenaires pour des projets en faveur du développement économique, de l’éducation, de la formation, de l’insertion et du numérique en Guyane.
Ainsi, le Centre National des Etudes Spatiales alloue 12,8 millions d’euros aux 22 communes du département. L’initiative a débuté en 2021, 1,8 millions d’euros sont dédiés aux communes chaque année jusqu’à 2027. Le CNES contribuera aussi au financement des programmes européens pour la Guyane à hauteur de 22,78 millions d’euros.
Enfin, "de nouvelles conventions seront signées pour un montant de 8,5M€ au profit de projets dans les applications spatiales, l’innovation, la recherche ou encore l’éducation", note les CNES dans un communiqué. Notez que cette année, l’organisme fête ses 60 ans et qu’une dizaine (voire onze) lancements sont prévus en 2022.