7h de pirogue d'une rive à l'autre
Il a fallu plus de 7 heures de pirogue depuis Camopi, pour acheminer le matériel à Trois Sauts. Des clous, des bottes, un groupe électrogène… la formation de ces huit stagiaires au travail du bois va pouvoir continuer.Dans l’une des régions les plus enclavées de Guyane, le principal défi de ce chantier d’insertion relève plus de l’épanouissement de ces jeunes que du taux d’emploi à l’issue de leur contrat.
Yann Yalalou stagiaire explique :
"Je ne travaille pas, je ne fais rien. je n'ai pas envie de traîner. Je veux gagner de l'argent et prendre ma vie en main"
Un suivi des jeunes
Encourager ces jeunes à trouver leur voie, c’est la mission de Jean-Philippe Chambrier. Il est référent parcours pour l’association Acatij et il rencontre ces jeunes tous les 15 jours. Des entretiens individuels pour faire le point sur leurs parcours, leurs démarches administratives et leurs projets.Jean-Philippe Chambrier précise :
"Ce sont des jeunes qui veulent aller sur le littoral mais pas forcément y rester. Nous on leur dit que le littoral c'est bien mais il faut un logement, un moyen de transport. Ils ont du mal à se projeter dans la ville."
Plus qu'un métier
Cette démarche sociale s’applique aussi sur le terrain. Quand ces jeunes préparent le chantier de leur futur local, ils apprennent bien plus qu’un métier.Rémi Michel coordinateur va plus loin :
"L'objectif c'est effectivement leur donner confiance enh eux. Aujourd'hui il y a un vrai clivage entre les anciens et les jeunes. Il faut qu'ils montrent qu'ils sont en mesure de faire des choses pour la communauté et inversement".
Construire sa maison
Sur les seize jeunes de Camopi et de Trois-Sauts participant à ce chantier d’insertion, plus de moitié rêve simplement de construire leur maison. Un rêve que les encadrants et les formateurs peuvent mettre à leur portée.Permettre à ces jeunes d’être plus autonomes, et les aider à trouver leur place dans leur village… Ce sont les objectifs spécifiques à ce premier chantier d’insertion à Trois-Sauts.
Le reportage de Guyane la 1ère :