Un point du protocole de sortie de crise de la grève des enseignants concernait une circulaire sur les sorties scolaires. La directive obligeait les personnels de l’éducation nationale à demander les papiers d’identité et cartes de séjour aux élèves. Elle a été a abrogée.
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Un document aberrant pour les enseignants
Certains professeurs voyaient cette initiative comme une méthode sournoise de la Préfecture de créer un dossier de fichage. Ce document était une aberration pour les professionnels de l’éducation. Cette circulaire concernait principalement les personnels enseignants de l’Est et l’Ouest Guyanais.Lors des déplacements, ils se retrouvent obligés de passer les postes de contrôles routiers de Régina et Iracoubo.
Le préfet de Guyane et le recteur d’Académie ont donc, ensemble, arrêté des modalités car le franchissement de ses zones relève de l’éducation nationale.
Cette circulaire indiquait que les chefs d’établissements étaient dispenser de solliciter avant les déplacements la direction de l’immigration de la préfecture ou encore le bureau des libertés publiques de la sous préfecture, ils devait à la place effectuer « une sensibilisation » des élèves sans papiers et sans titres de séjour.
Une méthode qui permettait aux autorités de disposer d'un fichier
Les enseignants devaient donc demander aux mineurs et majeurs leurs documents d’identité ou de circulation.Et comme un bureau de contrôle de l’immigration, l’établissement scolaire devait alors établir un document de voyage à présenter aux postes de contrôle, une sorte de formulaire d’identité.
En ce qui concerne le passage des examens, les candidats sans titres de séjour se rendant aux épreuves pouvaient bénéficier d’un laisser passer.
A charge des établissements scolaires de fournir à la préfecture ou la sous-préfecture et ce, une semaine avant l’examen, la liste des élèves et les informations les concernant.
S’il y avait des difficultés le cabinet en charge du dossier pouvait être saisi.