Collèges : les principaux présentent leurs doléances à la CTG

Les principaux des 37 collèges de Guyane invités à la CTG pour débattre de leurs problèmes. Plusieurs chefs d’établissement ont mis sur la table leurs doléances, devant l’administration et des élus de la CTG, dont le président de la collectivité. 
Au départ, la réunion était prévue à huit clos, sans la presse, à notre demande, le président de la CTG a accepté que nous assistions au débat. Un dialogue direct entre le patron de la Collectivité et les principaux des collèges. Certains évoquent la difficulté de gérer les personnels techniques de la CTG affectés dans leurs établissements. Autre problème : la croissance des effectifs, comme à la Canopée à Matoury, qui accueille cette année 80 élèves de plus.
Patricia Léveillé, principale du collège La Canopée à Matoury :

"Nous avons donc du pallier aux difficultés d'effectif, en demandant à la CTG, le positionnement de 4 modulaires dans notre établissement mais j'avoue que notre grande inquiétude se porte sur la rentrée suivante, puisqu'en terme de foncier, nous avons atteint nos limites."

Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité Territoriale de Guyane 

"Sur Matoury, nous sommes en train de mettre en place la planification pour les constructions, mais c'est après 2022, il est normalement prévu 2 futurs collèges, un du coté du Larivot, et un autre du coté de Concorde."

A plus brève échéance, quatre nouveaux collèges seront construits à Saint Georges, Saint Laurent, Montsinéry Tonnégrande et Rémire-Montjoly. Le collège de Grand-Santi et un autre à Saint Laurent seront agrandis. Loin de ces gros investissements, ce principal de Kourou a le sentiment d’être un peu oublié.
Jean-Marie Coulibaly, principal du collège Henri Agarande de Kourou :

"L'année dernière, on a demandé quelque chose comme 3 ou 400.000 euros, pour l'ensemble des équipements vis a vis des différents projets qu'il y a dans l'établissement. Nous n'avons pas encore le résultat de la dotation, mais nous savons que cela ne dépassera pas les 30 000 euros."

Selon le président Alexandre, les dotations pour les collèges ont augmenté régulièrement depuis la création de la CTG en 2016. Reste le défi du numérique. Une principale de Rémire-Montjoly réclame ainsi un vrai réseau internet dans son collège.Il y aura bien un collège dans le village amérindien de Taluen, à Maripasoula, a indiqué le président de la CTG à l’issue de cette réunion. Un équipement attendu de longue date par les habitants. Mais le projet prend du temps pour des raisons techniques. Un pré-programme a été élaboré avec un comité de pilotage des différents acteurs, y compris les bailleurs sociaux pour les logements de fonction.
©Olivia Garrett-Alais