Une commission forêt-bois pour gérer la politique forestière guyanaise

la 1ère réunion de la commission forêt-bois à la CTG
C’est le nouvel outil qui va permettre désormais de mettre en place en Guyane une véritable politique forestière, la commission régionale forêt-bois a tenu ce matin à Cayenne sa réunion d’installation. Il s'agissait de présenter le rôle et les enjeux de cette nouvelle infrastructure.
Ce secteur est assez méconnu du grand public ce qui peut paraître paradoxal dans un territoire recouvert à 90% de forêt. Pourtant la filière bois représente le troisième secteur économique du territoire grâce à l’effort de 215 entreprises qui soutiennent 830 emplois directs. Mais la filière n’a pas connu de réel essor alors que les promesses sont là notamment avec l’utilisation de la biomasse.
Les acteurs du secteur ont l’ambition de multiplier la production par trois en dix ans. L’Accord de Guyane regroupe 39 mesures visant le développement du bois guyanais. Les principaux maux recensés sont les problèmes financiers, le manque d’accompagnement et l’absence d’infrastructures.

Une commission forêt-bois pour structurer la filière


Tous les acteurs de la forêt sont réunis dans cette commission, les représentations de l’Etat, les Parcs et zones naturelles et même les usagers. A la tête de cette commission l’Etat est représenté par le préfet, la collectivité territoriale, elle, par son président Rodolphe Alexandre.
L’une de ses premières missions va consister à élaborer et mettre en œuvre le programme régional Forêt Bois, éventuellement aussi un contrat stratégique de la filière, cela concerne la transformation du bois. Tout cela va permettre de faire émerger un vrai produit local qui sera en mesure de concurrencer le bois en provenance de l’étranger.
De plus cette commission est l’occasion d’entretenir le dialogue entre les acteurs du bois, ce qui n’a pas toujours été évident par le passé.

Des objectifs sur dix ans et des résultats concrets


Maintenir des objectifs et aboutir à des résultats concrets c'est la volonté appuyée avec insistance ce matin par la CTG. Le président Rodolphe Alexandre a cité l’exemple de Maripa Soula. La commune va accueillir de nombreux chantiers, un lycée dans le bourg, un collège à Taluen, qui vont nécessiter du bois local. Pas le temps pour les élus de la collectivité d’attendre l’élaboration d’un programme régional. Celui-ci intégrera ces projets après coup afin de ne pas freiner une dynamique chère à Rodolphe Alexandre.