Les personnes âgées sont les principales victimes du Covid-19. Les chiffres officiels de la mortalité ne prennent en compte que les décès à l’hôpital, alors que beaucoup de résidents d’Ehpad sont concernés. En Guyane, les visites sont suspendues depuis le 12 mars.
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Les personnes âgées sont les principales victimes du Covid-19. Les chiffres officiels de la mortalité du Covid-19 ne prennent aujourd’hui en compte que les décès survenus à l’hôpital, alors que beaucoup de résidents d’Ehpad sont morts du coronavirus dans l’hexagone. Au moins 109 résidents y sont morts après avoir contracté le coronavirus, mais ces décès ne sont pas intégrés au bilan officiel. Le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la Santé ont annoncé des mesures de protection pour protéger les personnes âgées, à domicile et notamment dans les Ehpad.
En Guyane, les visites sont suspendues depuis le 12 mars… un drame pour les familles.
Dans cet Ehpad de Cayenne, comme partout, les 44 résidents ne reçoivent plus de visite pour éviter la propagation du Covid-19. Un déchirement pour Floranie Lewest, elle n’a plus de contacts avec son époux, Auguste depuis 18 jours. Après 51 ans de mariage, une coupure du jour au lendemain… le temps lui paraît bien long.
Floranie s’occupe donc comme elle peut, elle rendait visite à son mari trois fois par semaine. A 79 ans cette ancienne aide-soignante n’a pas internet, impossible donc de communiquer avec lui virtuellement.
Un manque renforcé par l’isolement sa fille de retour de l’hexagone est en quatorzaine et ses petits enfants craignent eux aussi de lui transmettre le virus.
Mais avant tout Floranie pense à Auguste :
En Guyane, les visites sont suspendues depuis le 12 mars… un drame pour les familles.
Un déchirement
Dans cet Ehpad de Cayenne, comme partout, les 44 résidents ne reçoivent plus de visite pour éviter la propagation du Covid-19. Un déchirement pour Floranie Lewest, elle n’a plus de contacts avec son époux, Auguste depuis 18 jours. Après 51 ans de mariage, une coupure du jour au lendemain… le temps lui paraît bien long. "Je passe beaucoup de temps couchée, ce n'est pas facile. Je m' inquiète beaucoup"
Pas de communication
Floranie s’occupe donc comme elle peut, elle rendait visite à son mari trois fois par semaine. A 79 ans cette ancienne aide-soignante n’a pas internet, impossible donc de communiquer avec lui virtuellement."Je fais confiance aux infirmières qui me donnent des nouvelles mais je le vois pas. Il faut me comprendre parfois je passe mon temps à pleurer, mais c’est la vie, il le faut. Je préfère ne pas y aller, faut pas qu’il soit malade"
Une histoire d'amour
Un manque renforcé par l’isolement sa fille de retour de l’hexagone est en quatorzaine et ses petits enfants craignent eux aussi de lui transmettre le virus.Mais avant tout Floranie pense à Auguste :
"Je lui fais un gros bisous et je pense beaucoup à lui. Grâce à Dieu, on va s’en sortir"
Le reportage de Catherine Boutet et Clotilde Séraphins George :