Le confinement sépare les familles. Et à distance chacun fait part à l'autre de ses réflexions. Les échanges entre une mère et son fils à 8000 km cela donne ce billet d'humeur de zénitude et d'espoir en un avenir meilleur.
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Le mot m’effleure l’oreille comme une caresse.
Il a une certaine saveur … de CON fiture FINEMENT préparée. Ce dessert où dans quelques recettes le sucre a le bon goût de s’incliner devant la puissance aromatique du fruit.
Bref, le confinement est à mon palais comme à mes yeux délicieux.
Je suis depuis quinze jours comme en vacances.
Moi dont l’apparence et la mode sont le métier, je n’en ai cure ! Qu’importe mes habits, l’accoutrement ou ce qui s’en rapproche est devenu mon mode de sape favori.
Mes cheveux toujours bien coupés ? Qu’ils poussent ! Au diable le dégradé, le contour et autre tour d’oreille.
Ma barbe et ma moustache de plusieurs jours ? Tout le monde me pardonne, moi le premier. J’y trouve même du charme.
Et puis mon apparence ne m’a jamais paru aussi accessoire. Je n’ai pas le temps d’y penser tant je suis happé par tout ce qui fait mon environnement de confiné : la plage rien que pour moi ou alors avec si peu de monde, la mer bleue bien que froide (un détail vu le contexte), les falaises, les dunes de sable, l’horizon à perte de vue, les plaines, les champs de châtaigniers, d’oliviers, d'orangers, les cours d’eau, les chevaux en liberté.
Je suis confiné au Paradis. Alléluia !
J’ai fui in-extremis mes vingt mètres carrés d’appartement au cœur de Paris.
Regroupement familial d’urgence.
Pourtant, mes 20 m2 parisiens, Montmartre, les Tour Eiffel et Montparnasse en vue, le sésame de plusieurs mois de recherche à plein temps. Mon dossier parmi des centaines aux mains de propriétaires exigeants, tout puissants. Des entretiens angoissants, déroutants. Et l’espoir parfois. L’espoir d’avoir su convaincre, d’avoir fait la différence. L’espoir et la joie d’avoir été retenu, comme pour mon 20m2 que pourtant je ne saurais supporter, confiné dedans 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour une durée indéterminée sans cesse prolongée !
Ici, sur 360°, l’illustration de la liberté.
Je m’ouvre à la simplicité de la vie. Je suis heureux et tellement reconnaissant pour cette pause planétaire. Stop sans lequel je n’aurais jamais apprécié avec autant d’intensité et de gratitude le sentiment de plénitude qui s’installe en moi. Humble je suis devant la magnificence de l’essentiel. Heureux je suis devant la simplicité de l’essentiel.
Je m’émerveille de l’air pur, de l’horizon dégagé, de l’absence de wifi plusieurs heures dans la journée, de l’utilisation à minima de nos outils numériques si vitaux en temps normal, du vol et du chant des oiseaux, de la multitude de tableaux que m’offre Dame Nature, jamais les mêmes à chaque heure et chaque jour qui passe.
J’ai un agenda de ministre autrement plus stimulant que l’ancien : levé tôt pour assister le soleil dans son ascension, méditation, activités physiques seul ou en famille (marches le long de la plage ou dans les bois, montées et descentes sportives des dunes). Le plein de belles énergies pour bien entamer la journée. Après la douche, détente, discussions à bâtons rompus, les courses au petit supermarché du coin, lecture, préparation familiale des repas, rire des choses simples et tout cela dans le respect des gestes barrières tout de même arrivés jusqu’ici. Et oui, je ne suis pas hors du monde mais autrement dedans.
Tant de choses encore à mon programme jusqu’à l’heure du rendez-vous entre le soleil et la lune. Et là encore, le spectacle des étoiles parmi les satellites m’interpelle de très longues minutes.
Une interrogation qui le soir venu, attire dehors toute la famille dans un temps suspendu, les yeux rivés sur le ciel, parfois transis de froid dans nos pyjamas, peignoirs, chaussettes et chaussons.
Le dîner qui nous attend à l’intérieur nous réchauffera assurément. Le feu de l'âtre que l’on perçoit du dehors, la promesse d’une soirée cocooning comme on l’aime en tout temps mais qui sait donner du plaisir au confinement.
Demain apportera d’autres bonheurs essentiellement simples.
Je découvre avec amusement que c’est mon quotidien parisien, milanais, new-yorkais, londonien, au gré de mes voyages professionnels, allant d’un appartement à un studio photo, souvent coincé dans des transports publics …
Je découvre que c’était cela le confinement pour moi !
Clotilde Séraphins George pour Nathou.
Il a une certaine saveur … de CON fiture FINEMENT préparée. Ce dessert où dans quelques recettes le sucre a le bon goût de s’incliner devant la puissance aromatique du fruit.
Bref, le confinement est à mon palais comme à mes yeux délicieux.
Je suis depuis quinze jours comme en vacances.
Moi dont l’apparence et la mode sont le métier, je n’en ai cure ! Qu’importe mes habits, l’accoutrement ou ce qui s’en rapproche est devenu mon mode de sape favori.
Mes cheveux toujours bien coupés ? Qu’ils poussent ! Au diable le dégradé, le contour et autre tour d’oreille.
Ma barbe et ma moustache de plusieurs jours ? Tout le monde me pardonne, moi le premier. J’y trouve même du charme.
Et puis mon apparence ne m’a jamais paru aussi accessoire. Je n’ai pas le temps d’y penser tant je suis happé par tout ce qui fait mon environnement de confiné : la plage rien que pour moi ou alors avec si peu de monde, la mer bleue bien que froide (un détail vu le contexte), les falaises, les dunes de sable, l’horizon à perte de vue, les plaines, les champs de châtaigniers, d’oliviers, d'orangers, les cours d’eau, les chevaux en liberté.
Je suis confiné au Paradis. Alléluia !
J’ai fui in-extremis mes vingt mètres carrés d’appartement au cœur de Paris.
Regroupement familial d’urgence.
Pourtant, mes 20 m2 parisiens, Montmartre, les Tour Eiffel et Montparnasse en vue, le sésame de plusieurs mois de recherche à plein temps. Mon dossier parmi des centaines aux mains de propriétaires exigeants, tout puissants. Des entretiens angoissants, déroutants. Et l’espoir parfois. L’espoir d’avoir su convaincre, d’avoir fait la différence. L’espoir et la joie d’avoir été retenu, comme pour mon 20m2 que pourtant je ne saurais supporter, confiné dedans 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour une durée indéterminée sans cesse prolongée !
Ici, sur 360°, l’illustration de la liberté.
Je m’ouvre à la simplicité de la vie. Je suis heureux et tellement reconnaissant pour cette pause planétaire. Stop sans lequel je n’aurais jamais apprécié avec autant d’intensité et de gratitude le sentiment de plénitude qui s’installe en moi. Humble je suis devant la magnificence de l’essentiel. Heureux je suis devant la simplicité de l’essentiel.
Je m’émerveille de l’air pur, de l’horizon dégagé, de l’absence de wifi plusieurs heures dans la journée, de l’utilisation à minima de nos outils numériques si vitaux en temps normal, du vol et du chant des oiseaux, de la multitude de tableaux que m’offre Dame Nature, jamais les mêmes à chaque heure et chaque jour qui passe.
J’ai un agenda de ministre autrement plus stimulant que l’ancien : levé tôt pour assister le soleil dans son ascension, méditation, activités physiques seul ou en famille (marches le long de la plage ou dans les bois, montées et descentes sportives des dunes). Le plein de belles énergies pour bien entamer la journée. Après la douche, détente, discussions à bâtons rompus, les courses au petit supermarché du coin, lecture, préparation familiale des repas, rire des choses simples et tout cela dans le respect des gestes barrières tout de même arrivés jusqu’ici. Et oui, je ne suis pas hors du monde mais autrement dedans.
Tant de choses encore à mon programme jusqu’à l’heure du rendez-vous entre le soleil et la lune. Et là encore, le spectacle des étoiles parmi les satellites m’interpelle de très longues minutes.
Une interrogation qui le soir venu, attire dehors toute la famille dans un temps suspendu, les yeux rivés sur le ciel, parfois transis de froid dans nos pyjamas, peignoirs, chaussettes et chaussons.
Le dîner qui nous attend à l’intérieur nous réchauffera assurément. Le feu de l'âtre que l’on perçoit du dehors, la promesse d’une soirée cocooning comme on l’aime en tout temps mais qui sait donner du plaisir au confinement.
Demain apportera d’autres bonheurs essentiellement simples.
Je découvre avec amusement que c’est mon quotidien parisien, milanais, new-yorkais, londonien, au gré de mes voyages professionnels, allant d’un appartement à un studio photo, souvent coincé dans des transports publics …
Je découvre que c’était cela le confinement pour moi !
Clotilde Séraphins George pour Nathou.