Conflit de l'essence en 2008 : dix ans après rien n'a changé...

Il y a dix ans, jour pour jour, commençait le mouvement « contre la vie chère en Guyane ». Pendant onze jours, les principaux axes routiers ont été bloqués par des barrages. La raison de la colère : l’augmentation du prix des carburants.
Il y a dix ans, jour pour jour, commençait le mouvement « contre la vie chère en Guyane ». Pendant onze jours, du 24 novembre au 5 décembre 2008, les principaux axes routiers ont été bloqués par des barrages. La raison de la colère : l’augmentation du prix des carburants. A court terme, ce mouvement a abouti à la baisse de 50 centimes des prix à la pompe.


Un blocage de la Guyane

Le 24 novembre 2008, 4 heures 30 du matin, des camions bloquent les principaux ronds points de l’île de Cayenne : Vidal, Suzini, Balata.
Un mouvement lancé par les transporteurs et des associations de consommateurs, soutenus par de nombreux socioprofessionnels, regroupés dans le collectif « contre la vie chère en Guyane ».

En cause, l’augmentation du prix des carburants depuis le 1er novembre 2008…1 euro 77 pour l’essence en Guyane contre 1 euro 15 dans l’hexagone…et 1 euro 55 pour le gazole contre moins d’un euro en France.


Onze jours de blocage 

Les protestataires réclament une baisse de 50 centimes des prix à la pompe. Le mouvement fait suite à une étude de la CGPME présidée par Joëlle Prévot Madère, sur l’approvisionnement en carburants raffiné par la SARA en Martinique. Elle révèle des anomalies sur certains coûts supportés par les guyanais.

Après 11 jours de blocage, un accord est signé avec une baisse de 50 centimes payée surtout par l’Etat sur plusieurs mois.
La crise débouche sur une meilleure mutualisation des coûts de la SARA aux Antilles Guyane.
En 2009, Paris demande à Bruxelles une dérogation à la réglementation européenne sur les carburants pour que la Guyane s’approvisionne à moindre coût dans la région.
Dix ans plus tard, ce dossier est toujours au point mort. Le prix à la pompe aujourd'hui avoisine celui de 2008.