Congrès 2018 : une première partie ponctuée par les déclarations des uns et des autres

Le Congrès 2018 a commencé. Plusieurs points à l'ordre du jour, dont l'examen par les élus des deux projets de développement pour la Guyane, l'un résultant des États Généraux et l'autre du front Guyanais. La première partie était consacrée au déclarations politiques des représentants du peuple. 
C’est Yvane Goua, porte-parole du Front Guyanais qui ouvre ce Congrès des élus de Guyane. En s’adressant aux élus, elle termine son intervention par ses mots : "le moment est grave. Aujourd’hui vous avez entre vos mains l’avenir du territoire et l’ambition que vous voulez donner à ce pays".


Des interventions très marquées


Puis les interventions se succèdent…Pour David Riché président des maires de Guyane "Il faut se fier à l'accord de Guyane, c'est notre feuille de route. Ensuite la population doit être consultée".  L’autre intervention remarquée est celle de Sylvio Van Der Pjil président du Grand conseil coutumier des populations amérindienne et bushinengue : "Nous ne sommes pas adversaires. Nous portons la voix des chefs coutumiers et bushiningués. C’est l’histoire de la Guyane qui est en jeu".


Des parlementaires sans langue de bois


C’est ensuite au tour des parlementaires de  prendre chacun à leur tour la parole. Les sénateurs avec pour commencer Georges Patient pour qui" il est nécessaire de renforcer le pouvoir des forces de décisions doit conquérir son autonomie avec l’adoption de l’article 74 ".
Même crédo pour Antoine Karam : " c’est la rue qui règle les conflits en Guyane. Les aspirations et les souhaits de la Guyane ont été déçus par un jacobinisme écrasant. Je suis favorable à un statut à la carte ".

Le premier député à intervenir est Lénaick Adam lors d’une allocution télévisée car il se trouve à Paris. Il propose lui, "la création de la catégorie du pays d’outre-mer avec un nouveau statut pas déterminé par les articles 73 et 74 trop réducteurs aujourd'hui".
Enfin le plus long a été Gabriel Serville qui lui estime que "les Guyanais doivent passer de la déclaration d’intention à l’action. L’accord de Guyane qui prévoit la mise en œuvre d’un statut d’autonomie montre la voie. L’accord de Guyane inscrit au JO donne l’opportunité de faire sauter les verrous de la Constitution en termes de changement statutaire pour la Guyane"
 

Un président de la CTG offensif 


Rodolphe Alexandre président du Congrès vient refermer cette première partie de déclarations de politique générale avec un discours très offensif. "Je veux que ce Congrès soit un congrès de vérité". Selon lui, il a toujours " montré sa capacité d’ouverture. A aucun moment il n’a été question de ne pas examiner le rapport du Front Guyanais. Je me prononce pour une évolution institutionnelle et statutaire avec une stratégie en deux temps : l’adoption d’une loi organique puis après consultation populaire, une réforme statutaire et institutionnelle. »

Un discours qui vient refermer la première partie du Congrès. A suivre, la présentation des conclusions des États-Généraux, les débats et le vote des résolutions des élus.