Congrès de Guyane : une matinée pour affiner une méthodologie de travail pour la réussite des prochains états généraux

Le congrès du 14 octobre 2017
Les élus de Guyane sont réunis depuis 9h à la CTG ce 14 octobre. Au cours des premières heures, ils ont travaillé sur le nombre de commissions qui iront à la rencontre des citoyens dans le cadre des états généraux  pour affiner un projet Guyane à remettre au gouvernement dans 6 mois.
Les travaux du Congrès de Guyane ont démarré ce matin à l'heure prévue. Les élus territoriaux, les parlementaires et les maires étaient bien présents tout comme les acteurs de la société civile qui ont participé au mouvement social de mars et avril 2017. A l'ordre du jour, la préparation des états généraux de Guyane qui devraient durer 6 mois et permettre de faire émerger un projet de développement économique et social pour la Guyane. 

Un positionnement ferme et omniprésent des acteurs civils avec la présence du KPLD

Avant de démarrer officiellement le Congrès, le président du Congrès, Rodolphe Alexandre, après accord de l'assemblée a laissé la parole à quelques membre du collectif "Pou Lagwyiann dékolé" (KPLD), Davy Rimane, Manuel Jean-Baptiste, Olivier Goudet et Djimitri Guard. Une décision que l'on peut considérer comme une ouverture démocratique à ce débat normalement réservé aux seuls élus.
Le collectif a réaffirmé sa volonté de continuer, après la grosse mobilisation populaire du début de l'année, à travailler pour une Guyane meilleure et juste pour tous. Les orateurs ont appelé a oeuvré vite et ensemble car la population ne peut plus attendre.


Des discours qui appellent à l'unité de la classe politique

Les différents discours des élus ont appelé à l'unité, en premier lieu, celui du président de la CTG. Il a rappelé la nécessité pour la Guyane de se réconcilier dans ses composantes multi ethniques et culturelles pour progresser et réussir le vivre ensemble.
Les sénateurs Karam et Patient ont souligné la nécessité de réussir l'organisation des Etats Généraux auprès de la population qui doit être complètement impliquée dans le processus d'élaboration du projet Guyane. Sur ce plan, le député Gabriel Serville a même déclaré "Il faut cesser de penser que nous, les élus avons la science infuse". Ce dernier a aussi affirmé fermement  qu'il ne s'associerait pas aux assises de l'Outre mer déclenchées par la ministre des Outre-mer Annick Girardin, considérant qu'il n'y avait rien à gagner pour les Guyanais à se retrouver dans un projet global.
Le député Lénaïck Adam a fait un appel à la jeunesse qui doit se décomplexer et s'impliquer.
L'ensemble des élus ont appelé à la réussite impérative des Etats Généraux et à la remise d'une copie proprement guyanaise et dans les temps au gouvernement.

9 commissions pour la caravane des états généraux

Finalement au bout de deux heures, les élus se sont entendus pour un élargissement du nombre de commissions à mettre en place pour mener une fois par mois des consultations auprès de la population dans les toutes les communes de Guyane. Initialement au nombre de 7, il y a été finalement décidé de créer 9 commissions pour couvrir l'ensemble des 20 tthématiques à traiter. La caravane des états généraux va se déployer sur l'ensemble du territoire. La résolution du collectif "Pou Lagwyiann Dékolé" fera partie intégrante des supports de travail et la question institutionnelle sera aussi à l'ordre du jour de cette grande consultation populaire qui doit aboutir au projet de société collectif pour la Guyane. 

La résolution du Congrès de Guyane du 14 octobre 2017