Il semblerait que l’on arrive au terme d’une poussée de tension entre le Venezuela et le Guyane dans le cadre du différend territorial historique qui les oppose depuis près de deux siècles sur la tutelle de l’Essequibo.
À l’origine de cette nouvelle crise, la découverte en 2015 d’importants gisements de pétrole dans les eaux du Guyana dans la région de l’Essequibo par le pétrolier Exxon Mobil estimés à 11 milliards de barils.
Cette région est revendiquée par les Vénézuéliens qui soutiennent que la Guyana Eseqiba fait partie du Venezuela et que la frontière entre les deux pays devrait être le fleuve Essequbo, ce qui amputerait le Guyana des deux tiers de son territoire. Il rejette l’accord de Genève signé en 1966 fixant la limite frontalière.
Au mois d’octobre le président Nicolas Maduro a décidé l’organisation d’un référendum populaire sur l’appartenance de l’Essequibo. La CIJ (Cour internationale de justice) saisie par le Guyana avait recommandé de ne pas s’engager dans une voie qui rendrait la résolution du différend encore plus difficile. Le résultat positif de cette consultation populaire le 3 décembre au Venezuela a fait monter le ton entre les deux pays. Maduro ayant pris des décisions d’accorder des licences d’exploitation de pétrole, gaz et minerais dans la zone contestée.
Sous l’impulsion, notamment, du président du Brésil, Inacio Lula Da Silva, inquiet de la possible déstabilisation de la région non loin de la frontière brésilienne, les deux chefs d’État ont accepté de se rencontrer ce 14 décembre dans l'île de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
La rencontre s’est conclue par un pacte de non-agression. Les deux états acceptent de coopérer afin que la paix demeure dans cette zone de l’Amérique du Sud. Le dialogue sera poursuivi sous l’égide du Brésil, des organismes de la CARICOM et de la CELAC.