C’était l’évènement politique de ce week-end scruté avec attention voire inquiétude par la sphère politique internationale : le référendum populaire du 3 décembre au Venezuela sur l’Essequebo.
Un territoire que Nicolas Maduro, le président du Venezuela souhaite ardemment récupérer depuis des années niant la légitimité de la tutelle guyanienne. La population s’est prononcée favorablement à 95% pour la réappropriation de la souveraineté de la Guayana Esequiba. Un quitus donné au président Nicolas Maduro qui renforce sa popularité à quelques mois des élections nationales pour lesquelles, il entend bien rempiler.
Les interrogations demeurent quant à la suite qui sera donnée à ce référendum. Peut-être une possible reprise des négociations sous l’égide des autorités de justice internationales pour aboutir à un compromis. Mais, dans l’immédiat, comme l’a fortement recommandé la Cour de Justice Internationale du 1er décembre « Les deux Parties doivent s’abstenir de tout acte qui risquerait d’aggraver ou d’étendre le différend dont la Cour est saisie ou d’en rendre le règlement plus difficile. »
Irfaan Ali, le président du Guyana, a tenu, à l’issue du scrutin, à rassurer sa population qui a manifesté par milliers ce dimanche pour réitérer son attachement au territoire de l’Essequibo et aux populations autochtones qui l’habitent.
Faut-il rappeler que l’Essequebo, région de 160 000 m2 (deux tiers du Guyana) peuplée de 125 000 habitants est une zone qui recèle de nombreuses richesses minières comme l’or, la bauxite et surtout du pétrole. L’or noir qui place le Guyana parmi les pays producteurs les plus importants au monde.
Une carotte qui suscite bien des convoitises.