Coopération régionale : relations tendues entre la France et le Surinam dans la lutte contre orpaillage illégal

Le gouvernement Surinamais a annoncé suspendre avec effet immédiat ses actions coordonnées avec les forces de l’ordre Françaises dans le cadre des accords de coopération policière et militaire entre les deux pays.
 
Le Surinam est en froid avec l’armée francaise. Le gouvernement Surinamais a annoncé suspendre avec effet immédiat ses actions coordonnées  avec les forces de l’ordre Françaises dans le cadre des accords de coopération policière et militaire entre les deux pays.
Une décision qui fait suite à une série d’incidents survenue ces derniers mois sur le fleuve Maroni lors d’opération de lutte contre l’orpaillage clandestin comme lors de cette mission conjointe du 25 septembre 2018 où les militaires Français détruisent 80 futs de carburant et une barge d’orpaillage.
Diffusé sur les réseaux sociaux, l’affaire a fait grand bruit au Surinam et le gouvernement de Desi Boutersé ne cache pas son indignation en évoquant des méthodes qu’il désapprouve, considérant le lieu de l’opération comme étant territoire Surinamais.
Wilco Finisie secrétaire général ministère du Développement au Surinam explique 

"Je respecte les lois de chaque pays mais nous, ce ne sont pas nos méthodes" 

 


Des moyens communs pour intensifier la lutte 

Erreur d’interpretation des points GPS répond la diplomatie Française. Pour le député de Guyane, cette annonce est inquiétante pour les relations entre la Guyane et le Surinam, Gabriel Serville a écrit au ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian pour lui faire part de ses interrogations. Cette affaire pose aussi à nouveau, la question de la délimitation définitive de la frontière fluviale entre les deux pays, qui n’est toujours pas réglée.
Gabriel Serville député de la 1ere circonscription assène : 

"Il faudrait que les deux ministères Français et surinamais se donnent des moyens communs pour lutter contre l'orpaillage illégal sur le Maroni". 


Entente cordiale 

Du côté français, on tente de rassurer, pas d’incident diplomatique rappelle la préfecture de Guyane. Un communiqué commun de la république du Surinam et de la France a rappelé les excellentes relations entre les deux pays, actant que ces incidents ont montré une grande incertitude quant à la frontière.

Communiqué France/Surinam


La détermination de la frontière doit être réglée de facon bilatérale rappellent les deux pays. La coopération transfrontalière n’est donc pas rompue, mais les patrouilles conjointes pour renforcer la lutte contre l’orpaillage clandestin sont suspendues jusqu’à nouvel ordre.