Coronavirus : le plan blanc, ultime étape du plan de riposte des trois Centres hospitaliers de Guyane

Un 17eme décès dû au coronavirus à Kourou ce dimanche. La veille, les directions des trois hôpitaux du département déclenchaient le plan blanc. Un plan pour mobiliser l'ensemble des moyens humains et matériels pour lutter contre l'épidémie. 
La crise sanitaire a pris une nouvelle dimension. Les trois centres hospitaliers de Guyane ont déclenché le plan blanc en raison de l’urgence sanitaire. Il s’agit d’un dispositif rare, utilisé par les autorités de santé pour faire face à ces situations exceptionnelles. Un communiqué conjoint dimanche soir est venu confirmer ce déclenchement. Un communiqué lapidaire ne détaillant pas les mesures prises, mais énonçant celles déjà effectives : "Plusieurs mesures(...)suite à l’arrêté de mars 2020 instaurant l’état d’urgence : l’adaptation des organisations spécifiques liées à la COVID19 en situation épidémique, la poursuite des réorganisations et la reprogrammation des activités programmées (consultations, interventions, hospitalisations non urgentes). Des possibilités de mobilisation et de redéploiement accrues des personnels, dans l’attente de renforts importants sollicités s’agissant notamment du personnel soignant."  

Un post sur FB

C'est samedi que la nouvelle du déclenchement du plan blanc dans les trois hôpitaux du territoire, a été divulguée à 17h, par le Centre hospitalier de l’Ouest guyanais. Un long post publié sur Facebook explicite. Dans ce message, qui ressemble plus à une note interne qu’à une déclaration destinée à la population, le CHOG commence par rappeler l’activité intense qui règne actuellement dans chacun des établissements du GHT en raison de l’épidémie. Il souligne ensuite la réactivité et le professionnalisme des personnels, mettant en avant aussi les collaborations en saluant je cite « l’appui des collègues hospitaliers des Antilles » et des renforts venus de l’Hexagone.
Le post indique clairement l’activation des plans blancs respectifs, considéré comme l’étape ultime du plan de riposte. Il s’agit désormais d’après le CHOG d’utiliser tous les outils prévus.
« Les mesures seront adaptées en fonction de l’évolution de la situation et feront l’objet d’un suivi permanent par la cellule de crise. Il y aura aussi des points réguliers d’information », peut-on lire par ailleurs.
Ce courrier transformé en publication sur les réseaux sociaux est signé par le directeur du CHC et par intérim du CHK Christophe Robert ainsi que par le directeur par intérim du CHOG Eric Villeneuve.
 

L'ultime étape du plan de riposte

Une chambre de réanimation du Centre hospitalier de Cayenne affectée aux patients covid
Ce plan blanc est activé pour être en mesure de prendre en charge un afflux massif de patients. Le dispositif est déclenché par le responsable d’un établissement de santé tout en informant les représentants de l’Etat avant que l’information soit transmise à l’ARS.
Durant le gros de la crise sanitaire due au covid-19, le plan blanc a déjà été élargi à toute la France. On retient qu’il a consisté à déprogrammer les hospitalisations non urgentes. Mais pas seulement.  Il permet entre autres de recenser l'ensemble des moyens matériels et humains susceptibles d'être mobilisés. Un plan blanc doit également comprendre la mise en place d’une cellule de crise, l’organisation de l’accueil des malades, un plan de confinement et d’évacuation de l’établissement, le renforcement des moyens de communications.